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© AFP/Olivier Morin
Le Norvégien Aksel Lund Svindal
lors d'un entraînement de descente à Wengen, le 16 janvier 2013.
La Coupe du Monde de ski alpin s'offre une parenthèse hors du temps cette semaine à Wengen avec ses courses plus qu'octogénaires, dont le point d'orgue est la descente samedi, la plus longue du circuit qui manque encore à la collection du Norvégien Aksel Lund Svindal .
Dans la petite station suisse entourée des trois majestueux sommets de l'Eiger (L'ogre), Mönch (le moine) et la Jungfrau (la Vierge), les coureurs doivent se plier aux horaires stricts du petit train à crémaillère qui les monte au ralenti au sommet de la piste, long ruban blanc de 4,480 km, qu'ils dévaleront ensuite à plus de 100km/h de moyenne.
"Avec son environnement spectaculaire, son histoire et sa course spéciale, c'est l'un des plus grands événements des sports d'hiver", estime sur son blog Svindal, qui s'affiche avec l'Autrichien Klaus Kröll, vainqueur de l'épreuve en 2011, comme la référence cette saison dans les épreuves de vitesse.
"Je ne pense que nous reverrons des courses comme Wengen encore", souligne le leader de la Coupe du Monde de descente. "La différence entre une piste de ski moderne et une ancienne est comme comparer une autoroute à une petite route de montagne. Et quand nous courons, la vitesse est la même que cela soit une autoroute ou une route de montagne, comme la gravité est notre seul moteur et personne ne tient à appuyer sur le frein".
Sur cette piste réputée pour ses grandes parties de glisse, la victoire se joue souvent dans les deux courbes à 90 degrés qui s'enchaînent en "S" avant le passage sous la voie du chemin de fer.
Les Suisses ont souvent brillé dans cette classique dont la première édition remonte à 1930, de quoi en faire presque un monument du patrimoine national, mais si Didier Défago et Carlo Janka l'ont déjà accroché à leur palmarès, ils ont bien perdu leur mordant cette saison.
"Il y a un contraste avec tout le reste de la saison, où l'on est à 100 à l'heure. Ici, on est obligé de ralentir le rythme", raconte le Français Johan Clarey , qui a signé le meilleur chrono du seul test sur la totalité de la piste, mercredi.
"C'est folklorique, atypique, mais c'est ce qui fait le charme de Wengen", abonde son compatriote Adrien Théaux. "On se croirait dans un autre temps. Prendre un train à crémaillère, ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique. Ils sont bondés les jours de la course parce que 40.000 personnes arrivent, mais je trouve bien qu'ils aient conservé ce côté traditionnel."
Le programme en heure locale (GMT +1)
samedi 19 janvier: descente (12h30)
dimanche 2 janvier: slalom (1re manche 10h15, 2e manche 13h15)