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Avec 2 médailles aux jeux Olympiques, 18 podiums dont 4 victoires en Coupe du Monde, la saison de ski alpin 2013/14 fut plutôt belle pour l'équipe de France mais il lui a manqué l'éclat de l'or ou du cristal.
L'hiver fut dans la lignée du précédent même si les Français n'ont pas réussi à se sublimer aux Jeux de Sotchi comme ils l'avaient fait aux Mondiaux de Schladming.
Alexis Pinturault monte en grade
Avant de fêter ses 23 ans jeudi, Alexis Pinturault a terminé la saison dimanche dans le trio de tête au classement général, fort de 3 victoires pour un total de 8 podiums. En enlevant surtout le dernier super-G, le skieur de Courchevel a montré qu'il pouvait jouer tout devant dans quatre des cinq disciplines de l'alpin. Avec une telle polyvalence, son rêve de brandir un jour le grand globe de cristal pourrait bien devenir réalité dès la saison prochaine. Mais lui qu'on imaginait chasseur d'or à Sotchi est rentré de Russie avec une seule médaille, le bronze en géant. Pour avoir un palmarès en adéquation avec son talent, il lui faudra faire mieux aux Championnats du Monde de Vail (Etats-Unis) en 2015.
Dense côté messieurs, passable chez les dames
Si Pinturault fait grimper les statistiques, il sont quand même neuf skieurs différents - six messieurs et trois dames - à être montés sur les podiums cet hiver. Le slalom géant demeure la grande spécialité française. C'est dans cette discipline qu'ont été signés près de la moitié des podiums en Coupe du Monde et les deux médailles olympiques de Sotchi, où Steve Missillier a raflé l'argent devant Pinturault. La vitesse au masculin emmenée par Adrien Théaux et Johan Clarey reste solide, elle est en revanche au point mort côté féminin. Sans les deux championnes du monde Marion Rolland (descente), blessée en septembre, et Tessa Worley (géant), blessée en décembre, l'équipe de France féminine ne pesait plus très lourd. Surtout que la relève se fait attendre et que le vivier de jeunes est bien moins important que chez les garçons. Michel Vion , le président de la Fédération française, a confié pour mission au directeur technique national Fabien Saguez de repenser toute la pyramide du ski féminin, du niveau régional à l'élite. Cela se traduira forcément par des changements dans l'encadrement, attendus mi-avril.
L'Autriche impériale mais sans maître absolu
Aucun skieur n'a régné en maître sur le circuit comme l'Américaine Lindsey Vonn , blessée cette année, ou la Slovène Tina Maze l'avaient fait ces dernières années. Maze a bien couronné sa carrière de l'or olympique et plutôt deux fois qu'une, mais la détentrice du record de points inscrits en une saison est rentrée dans le rang en Coupe du Monde. Les Autrichiens Marcel Hirscher et Anna Fenninger , eux, ont cumulé grand globe, petits globes et médailles, voire titre olympique mais sans écraser la concurrence. Grâce à eux, mais aussi grâce à l'or olympique de Matthias Mayer en descente et de Mario Matt en slalom, l'Autriche a été la nation impériale cette saison sur tous les tableaux. Dominateurs, les Américains Ted Ligety , Monsieur Géant, et Mikaela Shiffrin , la jeune reine du slalom, l'ont été dans leur discipline maîtresse, doublant or olympique et globe de cristal.
La révélation Kristoffersen
A seulement 19 ans, le jeune Norvégien Henrik Kristoffersen a déboulé avec insolence chez les grands, non sans rappeler un certain Marcel Hirscher . En novembre, le slalomeur signait le premier de ses six podiums en Coupe du Monde, fin janvier sa première victoire, en février sa première médaille olympique. Tout en s'adjugeant deux titres aux Championnats du Monde juniors.