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© AFP/Hrvoje Polan
Le Français Julien Lizeroux
lors de la première manche de la Coupe du Monde de ski alpin le 6 janvier 2011 à Sljeme mountain
Absent des circuits depuis deux ans, le double médaillé mondial de ski alpin, Julien Lizeroux vient tout juste de rechausser les skis mais avec une grande inconnue, celle d'un retour qu'il est incapable de projeter.
"Je n'ai pas d'objectif. J'ai envie de revenir, ça c'est sûr. Après quand, pourquoi, comment ?, je ne sais pas", lâche le Français de 33 ans, lors d'un entretien à l'AFP, dans le cadre des Etoiles du sport à La Plagne, la station où il a appris à skier.
"Ca faisait 22 mois que je n'avais pas chaussé les skis". 652 jours exactement, durant lesquels le Savoyard n'a absolument pas skié en raison de deux opérations au genou gauche.
"C'était un choix personnel. Je voulais un physique qui tienne le coup pour remonter sur les skis. J'ai un genou fatigué, si on n'est pas prêt ça devient un supplice. J'ai pris mon mal en patience", confie-t-il.
Lizeroux s'est astreint à 5 séances de musculation par semaine pour avoir un physique qui lui permettra de skier en toute quiétude. Et il est encore loin d'en avoir terminé
"J'ai un vrai point faible, c'est mon genou gauche. Je repars de très bas, j'ai déjà fait pas mal de chemin mais il m'en reste énormément à faire", dit-il sans laisser paraître une quelconque amertume.
Et quand on lui parle d'un retour en compétition, il ne se projette sur aucune échéance et ne parle que d'une ligne directrice.
"Ma seule idée pour l'instant est d'avoir une vie de sportif normale. J'ai une pathologie que les médecins n'ont jamais trop vue, du coup il n'y a pas de programmation. Je suis vachement à l'écoute de mon genou et de mon corps. C'est donc très difficile de se fixer des objectifs sur du long terme".
Le skieur estime qu'il n'est pas en mesure de tenir des objectifs en raison de son genou. Mais assure que l'envie est bel et bien là.
"J'ai encore beaucoup de déficit musculaire et ça c'est un travail de fourmi. J'ai envie d'aller m'entraîner entre les piquets mais je vais me faire plus de mal que de bien. Il faut que je continue de franchir les étapes. Donc le retour à la compétition, pour l'instant, je n'en ai aucune idée".
Parmi les étapes, il y a eu celle de Val d'Isère, il y a quinze jours, où il est venu encourager sur les pistes ses copains du collectif France à l'occasion du critérium de la première neige.
Et dernièrement, celle de Tignes où il a rechaussé les skis en libre. Avec bonheur.
"Il y a beaucoup plus grave que d'avoir mal au genou. Je sais où j'ai envie d'aller, j'essaie de me donner les moyens. Depuis le mois de juin, je suis sur une progression lente mais constante", assure-t-il sans excès de confiance mais toujours animé par la passion de son sport.