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© AFP/Patrick Hertzog
Le champion allemand de Formule 1 Michael Schumacher sur des skis lors d'un slalom à Madonna di Campiglio, dans le nord de l'Italie, le 14 janvier 2005
Hospitalisé depuis trois mois à Grenoble après un grave accident de ski, Michael Schumacher "montre des moments de conscience et d'éveil" selon son entourage, mais l'incertitude demeure sur l'avenir du champion allemand de Formule 1.
"Michael fait des progrès sur son chemin. Il montre des moments de conscience et d'éveil. Nous sommes à ses côtés pendant ce long et difficile combat, avec l'équipe du CHU de Grenoble, et restons confiants", écrit Sabine Kehm, porte-parole de la famille, dans un communiqué vendredi.
Elle ne donne pas plus de détails sur l'état de santé de l'ancien pilote, qui reste flou: "C'est absolument nécessaire pour respecter l'intimité de Michael et de sa famille, et pour laisser travailler l'équipe médicale en toute sérénité", explique-t-elle.
Sabine Kehm a par ailleurs adressé une nouvelle fois des remerciements "pour tous les messages de sympathie reçus de manière ininterrompue".
Michael Schumacher, 45 ans, a violemment heurté un rocher de la tête, le 29 décembre, en skiant en compagnie de son fils et d'un groupe d'amis à Méribel (Savoie). Lors de son admission à l'hôpital, il souffrait de lésions crâniennes "diffuses et sérieuses".
Après avoir été plongé dans un coma artificiel, il a été placé le 30 janvier en phase de réveil, qui consiste à diminuer progressivement les sédatifs qui lui sont administrés, un processus très long. Il n'est d'ailleurs pas prévu de déplacer Schumacher de l'hôpital de Grenoble dans un futur proche.
Le 17 février, la justice avait classé sans suite l'enquête sur son accident, excluant toute responsabilité d'un tiers, la famille conservant la faculté d'agir au civil. Ce qu'elle n'a pas fait à ce jour, selon une source judiciaire.
- Communication au compte-goutte -
L'entourage du septuple champion du monde communique au compte-goutte sur son état de santé, via des communiqués laconiques de Sabine Kehm, qui démentent souvent au passage des informations parues dans la presse - allemande, britannique et italienne surtout - et demandent de s'en tenir aux seules informations émanant de la famille ou de l'équipe médicale en charge du blessé à Grenoble.
La dernière rumeur, cette semaine, faisait état de travaux entrepris dans la résidence suisse des Schumacher, à Gland, pour lui aménager une chambre médicalisée, en vue d'un départ prochain de l'hôpital, tandis qu'un ancien médecin délégué sur les Grands Prix de F1 se disait une nouvelle fois pessimiste sur l'avenir de Schumacher.
"Nous sommes et restons confiants que Michael va s'en sortir et se réveiller. Il y a quelquefois des petits signes encourageants. Mais nous savons également que nous devons être patients", avait déjà fait savoir l'entourage du champion le 12 mars.
Interrogé vendredi, Denis Safran, chef du service d'anesthésie-réanimation à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, a estimé qu'il était difficile de tirer des conclusions sur l'état de santé de Schumacher en l'absence de précisions supplémentaires.
"Cela peut être bon signe: il commence à avoir des réactions d'éveil réel. Mais le niveau de la réaction n'étant pas précisée, ça veut tout dire et rien dire", a-t-il déclaré à l'AFP. "Après tout, au bout de trois mois, tout n'est pas perdu, ça peut être plus long", a-t-il ajouté.
Le 30 janvier, à l'annonce du placement de l'ancien pilote en phase de réveil, un anesthésiste-réanimateur du CHU de Bicêtre (région parisienne), interrogé sur les sorties de coma artificiel et non spécifiquement sur le cas de Schumacher, avait souligné que la route pouvait "être très longue".
"On a vu des patients s'améliorer entre un an et trois ans après l'accident", mais trois mois après l'accident, "on a quand même une assez bonne idée de ce que l'on peut attendre de l'avenir", avait-il estimé.