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© AFP/Alexander Klein
La française Marion Rolland
lors des Championnats du Monde de ski alpin le 9 février 2013 à Schladming
La Française Marion Rolland a une belle carte à jouer dimanche dans la descente des Championnats du Monde de ski alpin sur la piste du Streicher de Schladming (Autriche), où elle avait décroché les deux seuls podiums de sa carrière l'an passé.
En mars 2012, pour les finales de la Coupe du Monde, Marion Rolland avait surpris en montant deux fois sur la "boîte": troisième en super-G, mais surtout deuxième en descente, derrière la reine de la vitesse, l'Américaine Lindsey Vonn , forfait dimanche après sa chute dans le super-G mardi.
Si les conditions de neige ne seront pas du tout les mêmes, la skieuse des Deux-Alpes essaie toutefois de se servir de cette expérience. "J'essaie de me rappeler des sensations. Mais c'est un moment tellement fugace, que c'est difficile à imprimer", explique-t-elle.
L'Iséroise, 4e de la dernière descente en date, à Cortina d'Ampezzo (Italie) fin janvier, a coché depuis longtemps cette course d'un jour assez particulière dans son agenda. "Les Mondiaux, j'y pense à l'entraînement physique, j'y pense dans les moments compliqués et dans les bons moments."
"Je ne pense pas avoir fait une préparation mentale spéciale, mais j'y pense plus souvent qu'une simple Coupe du Monde", ajoute-t-elle.
L'engouement incroyable des spectateurs dans l'aire d'arrivée, qui l'avait surprise lors du super-G mardi (22e), la motive encore plus pour décrocher le Graal mondial. "Je n'avais pas imaginé qu'il pouvait y avoir autant de monde. C'est quelque chose qu'on ne voit jamais."
Les descendeuses françaises espèrent mettre un terme à plus de dix ans de disette dans les disciplines de vitesse. La dernière médaille féminine tricolore aux Championnats du Monde remonte à 2001, avec le titre de la regrettée Régine Cavagnoud en super-G à Sankt-Anton-am-Arlberg (Autriche).
© AFP/Alexander Klein
Le française Marion Rolland
lors des championnats mondiaux de ski alpin le 7 février 2013 à Schladming
La piste du Streicher ne propose pas les dénivelés les plus vertigineux. "La pente maximum est de 46%, ce n'est pas beaucoup, et 700 m de dénivelé sur 2 minutes de course, ce n'est vraiment pas grand chose. Quand on la regarde d'en haut, c'est plat", explique Marie Marchand-Arvier , pas forcément à son avantage sur ce type de piste.
La difficulté de la course résidera dans la lecture des trajectoires sur les nombreuses courbes, chose pas aisée avec les conditions météo depuis le début des Mondiaux.
"C'est quand je suis au pied du mur que je réalise mes meilleures performances", prévient néanmoins la skieuse des Contamines, espérant surfer sur la vague de la médaille d'argent de Gauthier de Tessières, mercredi en super-G.
La concurrence s'annonce toutefois forte, avec notamment les Autrichiennes (Fenninger, Görgl, Mader-Sterz) qui auront l'avantage du terrain, et les Américaines (McKennis, Cook, Smith, Mancuso), orphelines de leur vedette Lindsey Vonn , victime d'une grave blessure au genou droit et d'une fracture du plateau tibial après sa chute en super-G.
Son absence ouvre un peu plus la course au podium, que lorgne aussi la Slovène Tina Maze , toujours en course pour rafler cinq médailles dans ces Mondiaux, après avoir remporté l'or du super-G et l'argent du super-combiné.