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© AFP/Jure Makovec
L'Autrichien Marcel Hirscher
à l'arrivée du slalom de la Coupe du Monde le 10 mars 2013 à Kranjska Gora
L'Autrichien Marcel Hirscher a hérité un peu plus facilement que prévu de son deuxième grand globe de cristal, avec un petit coup de pouce du ciel à Lenzerheide qui a poussé le Norvégien Aksel Lund Svindal à lui concéder jeudi la victoire au général de la Coupe du Monde.
Les facéties de la météo ont réduit la quête de cristal à une simple réalité mathématique. Après la descente annulée mercredi pour cause de brouillard, c'est le super-G qui a connu le même sort jeudi, mais cette fois après que dix coureurs avaient déjà pris le départ.
La chute de l'Autrichien Klaus Kröll, parti s'écraser dans les filets dans une impressionnante roulade en avant, a mis un point final à une course qui se disputait en pointillés après un long report de 3H30.
Cela faisait bien les affaires du clan autrichien, mais pas du tout du Français Gauthier de Tessières, le vice-champion du monde qui menait au tableau d'affichage, ni de Svindal.
"Aujourd'hui, la décision d'annuler était dure à prendre. Mais c'était aussi politique", a estimé le double champion du monde de descente. "Vous vous retrouvez avec un groupe de coureurs qui ne veulent pas courir parce que cela ne les arrange pas, et d'autres qui veulent parce que cela les arrange. Cela donne une drôle d'ambiance au départ".
Le Norvégien, vainqueur du classement général de la Coupe du Monde en 2007 et 2009, comptait sur les épreuves de vitesse dont il fut le maître cette saison pour pouvoir combler ses 149 points de retard sur Marcel Hirscher . Mais il ne reste plus qu'un géant samedi et un slalom dimanche au programme, deux disciplines dans lesquelles excelle Hirscher.
Les comptes sont donc vite faits pour Svindal, pour qui doubler les 100 points d'une victoire durant le week-end était impossible.
© AFP/Jure Makovec
L'Autrichien Marcel Hirscher
après le slalom géant de la Coupe du Monde le 9 mars 2013 à Kranjska Gora
"Le slalom, c'est le fun quand vous êtes tout seul et que personne ne regarde. Mais contre les meilleurs gars du monde, ce n'est pas aussi drôle", a déclaré avec humour le triple médaillé olympique, qui regardera donc la dernière épreuve en spectateur. "Il me faut plus que quelques points, donc je ne vois pas d'intérêt à courir le slalom".
"La saison de Marcel Hirscher a été incroyable, il n'y a aucun doute sur le fait qu'il mérite le grand globe", a fait valoir Svindal, avant de pointer un combat inégal cette saison: "Si on peut gagner le grand globe en disputant seulement des géants et des slaloms, je pense qu'on doit pouvoir le gagner avec seulement des descentes et des super-G, mais 13 courses contre 19 cela n'est pas possible".
Avec 16 podiums, dont 6 victoires cette saison, Hirscher est resté le patron du circuit pour la deuxième année consécutive, un patron de 24 printemps seulement. Dans cet hiver faste, le prodige de la Wunderteam a raflé aussi un titre de champion du monde de slalom et le globe de cristal de la discipline.
Si le brouillard la veille avait privé son pendant féminin la Slovène Tina Maze du globe de descente, l'annulation du super-G lui a offert sur un plateau celui du super-G. La triple médaillée des Mondiaux de Schladming peut finir sa razzia de trophées avec un quatrième globe cette saison, celui du slalom qui se jouera samedi... si le temps le permet.