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Un podium exclusivement russe après l'épreuve de couples de l'Euro-2014 de patinage artistique à Budapest, le 19 janvier 2014
La Russie s'est offert le podium complet de l'épreuve de couples de l'Euro-2014 de patinage artistique, dimanche à Budapest, un triomphe qui contraste avec la piètre performance française à trois semaines des JO de Sotchi.
Avec la victoire de Volosozhar/Trankov, les Russes se sont offerts un total de 8 médailles à moins trois semaines de jeux disputés à domicile. Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov ont totalisé 220,38 points, devant leurs compatriotes Ksenia Stolbova/Fedor Klimov (207,98) et Vera Bazarova/Yuri Larionov (201,61).
Champions du monde et doubles tenants du titre continental, Volosozhar et Maxim Trankov se sont imposés sans difficulté après leur programme libre monté sur "Jesus Christ superstar".
Ils n'ont pas eu à batailler avec les maîtres de la catégorie, les Allemands Aliona Savchenko et Robin Szolkowy, quadruples champions du monde et d'Europe, forfaits dimanche en raison d'une infection virale de la patineuse.
Le pays-hôte des jeux Olympiques de Sotchi a donc décroché 2 titres, avec celui chez les dames de la jeune et éblouissante Julia Lipnitskaia, 15 ans. La Russie dévoilera sa sélection la semaine prochaine. Avec notamment un choix épineux chez les messieurs avec 1 place pour 4 prétendants, dont la star des stars, le triple médaillé olympique Evgeni Plushenko , 31 ans, absent à Budapest.
Les Français, eux, sont plus qu'à la peine.
Leur meilleur classement aux Euros est celui de la jeune Maé Bérénice Méité, 5e chez les dames, et James/Ciprès. En double, Vanessa James et Morgan Ciprès, associés depuis 3 ans et en retard cette saison en raison d'une sérieuse blessure au poignet droit du patineur, ont terminé 5e (185,48 points).
Ambiance délétère
La France repart donc sans médaille de cette compétition, pour la première fois depuis 25 ans, et pour le dernier rendez-vous avant les jeux Olympiques de Sotchi dont on voit mal comment ils pourraient se révéler satisfaisant.
Car chez les messieurs, les champions Brian Joubert et Florent Amodio n'ont pas atteint le Top 5, ce qui a conduit le président de la Fédération française des sports de glace, Didier Gailhaguet, à lancer "un petit plan Orsec".
"Je ne vais pas vous dire que ça me satisfait. C'est vrai que ce n'est pas un bon bilan. Je ne vais pas sauter de joie comme un petit cabri en vous disant que je suis heureux. Non pas du tout. On a pris la décision de rassembler nos entraîneurs et envisager ce que l'on doit faire. On va faire un petit plan Orsec en direction de Sotchi. Ici on n'est pas très content", a affirmé Didier Gailhaguet.
Joubert, champion du monde en 2007, qui a connu pas mal de perturbations pour la dernière saison de sa carrière, s'est classé malgré tout 8e et reste confiant pour réussir enfin les Jeux pour sa 4e et dernière participation.
Mais Amodio, champion d'Europe 2011, s'est effondré sur le programme libre pour finir triste 13e. Le Parisien de 23 ans et l'encadrement ont relevé des difficultés d'ordre psychologique pour expliquer cette contre-performance. Elles seraient liées notamment à son ancien mentor, le Russe Nikolai Morozov, désormais associé à son rival Joubert, auprès de qui il a été durant toute cette compétition alors que Amodio n'avait pas son entraîneur, Shanetta Folle.
En filigrane transparaissait dimanche une ambiance délétère en équipe de France.
"Beaucoup de choses m'ont touché, déçu. Je ne me suis pas senti le numéro 1 français, comme un athlète qui pouvait briller aux JO, quelqu'un qui a toute une armada derrière lui. Je ne me suis pas senti comme star, tout simplement", avait déclaré Amodio.
"Je trouve que c'est un peu osé de sa part de dire ça. J'ai plus la sensation que moi, je ne suis pas à ma place dans cette équipe de France. Je ne fais pas du tout partie de la même génération", a répondu sèchement Joubert dimanche.
En danse, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat, plus belle chance de médaille pour les sports de glace à Sotchi, n'étaient pas présents, préférant se concentrer sur l'entraînement. Ce sont peut-être les seuls qui n'ont rien perdu aux Euros.