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Les Français auront l'occasion de prendre des repères et d'emmagasiner de la confiance à Wimbledon avant les quarts de finale de la Coupe Davis qui les verront prolonger leur séjour à Londres pour affronter sur gazon la Grande-Bretagne.
Emmenée par son chouchou Andy Murray, N.3 mondial, l'équipe britannique recevra la sélection tricolore du 17 au 19 juillet, au Queen's, seulement cinq jours après la fin du Grand Chelem anglais.
Le tournoi du "All-England Club", du fait de sa proximité cette saison avec la Coupe Davis, sera encore plus scruté que d'habitude par le capitaine Arnaud Clément qui espère pouvoir compter sur un Jo-Wilfried Tsonga à son meilleur niveau.
Grâce à son épopée inattendue jusqu'en demi-finales à Roland-Garros, le Manceau, redevenu N.1 français (12e mondial), a fait renaître les plus sérieux espoirs autour de lui.
Absent lors du premier tour en Allemagne en mars pour cause de blessure (avant-bras droit), Tsonga a l'opportunité de reprendre sa place de chef de file s'il réussit un bon parcours sur le gazon londonien mieux adapté à son service puissant que la terre battue parisienne.
Deux fois demi-finaliste à Londres (2011, 2012), il a l'expérience pour lui mais devra toutefois se sortir d'un tableau compliqué qui l'envoie dès les huitièmes contre... Murray !
Avant de se projeter, Tsonga devra déjà écarter le volleyeur luxembourgeois Gilles Muller, et peut-être Denis Istomin. L'Ouzbek, lauréat de son premier titre samedi à Nottingham, pourrait se dresser devant lui au deuxième tour.
Au troisième, cela pourrait être le redoutable serveur croate Ivo Karlovic. Le tirage n'a pas été clément non plus avec Richard Gasquet, susceptible d'affronter le Bulgare Grigor Dimitrov, demi-finaliste l'an passé, dès le troisième tour.
- Le "casse-tête" Monfils -
Pour Gilles Simon, c'est l'ombre du Tchèque Tomas Berdych, N.6 et finaliste en 2010, qui plane sur les huitièmes. Le tirage a été suffisamment facétieux pour mettre Simon sur le chemin de son copain Gaël Monfils au troisième tour.
L'insaisissable Monfils représentera sans doute un "casse-tête" pour Arnaud Clément. Le Parisien n'apprécie pas l'herbe et ses résultats prometteurs avant Wimbledon (demie à Stuttgart, quart à Halle) ne semblent pas avoir fait naître un regain d'intérêt pour cette surface, même dans la perspective de la Coupe Davis, l'une de ses compétitions fétiches.
A moins d'un exploit, Monfils, qui n'a jamais franchi le troisième tour à Londres, ne devrait donc pas faire partie des priorités du capitaine, contraint aussi de composer avec la convalescence de Julien Benneteau (adducteurs), l'une des ses plus fines lames en double.
Ces deux paramètres pourraient rebattre les cartes au sein du groupe tricolore où il y aura au moins une place à prendre.
Le vétéran Nicolas Mahut, aficionado du gazon, tient la corde. L'Angevin, qui a connu sa première sélection contre l'Allemagne, a remporté pour la deuxième fois le tournoi de s'Hertogenbosch (Bois-le-Duc) aux Pays-Bas, deux semaines avant Wimbledon. Et sa complémentarité avec Pierre-Hugues Herbert en double, avec qui il a atteint la finale de l'Open d'Australie, pourrait faire pencher la balance.
Les autres Français qui toquent à la porte de l'équipe nationale, devront réaliser des exploits pour prétendre à une place. Valeureux huitième-de-finaliste à Roland-Garros, Jérémy Chardy a hérité d'entrée de Berdych.
Lucas Pouille, qui incarne l'avenir du tennis français, se mesurera quant à lui au Sud-Africain Kevin Anderson (N.14) et à son service de plomb.