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Le Championnat de volley-ball, qui débute jeudi, tentera de faire fructifier le sacre européen historique des Bleus qui ont mis un gros coup de projecteur sur leur sport relégué dans l'ombre du basket-ball et du handball.
En remportant l'Euro dimanche, trois mois après avoir conquis la Ligue mondiale, le "Team Yavbou" a fait bouger les lignes et renforcé l'intérêt des médias.
Pour la première fois de leur histoire, les Ligue A masculine et féminine auront droit à des matches diffusés en clair et en direct le samedi après-midi sur une chaîne de télévision gratuite. L'Equipe 21 a acheté les droits pour les trois prochaines saisons et elle diffusera 10 rencontres de saison régulière, 5 lors des play-offs du Championnat messieurs (4+3 pour les filles), ainsi que les finales de Supercoupe (22 décembre).
Les dirigeants du volley français espèrent que cette fenêtre médiatique relancera l'attrait du public et permettra de gagner des licenciés. Aujourd'hui, la Fédération française en compte environ 124.000, bien loin du basket (600.000) et du hand (513.000).
La Ligue A ne pourra toutefois pas s'appuyer sur les meilleurs joueurs français, ceux-ci évoluant dans les Championnats polonais, italiens ou turcs où la puissance financière, l'affluence dans les salles et les résultats sont incomparables.
Sur les quatorze champions d'Europe, seuls quatre, tous remplaçants en Bleus, évoluent encore en France: Jonas Aguenier et Pierre Pujol (AS Cannes), Franck Lafitte et Nicolas Rossard (Sète).
Et chaque année, l'élite hexagonale est pillée de ses meilleurs éléments. Les Tricolores Nicolas Le Goff et Julien Lyneel (ex-Montpellier) ont ainsi rejoint Berlin et Rzeszow (Pologne).
Le pointu macédonien Nikola Gjorgiev, MVP (meilleur joueur) la saison dernière, a quitté Paris pour le championnat japonais (Toray Arrows), plus rémunérateur. L'an passé, le club de la capitale n'avait pas pu retenir un autre MVP, le Serbe Marko Ivovic.
Le Paris Volley, dont le premier match samedi à domicile contre Ajaccio (15h00) sera télévisé, espère enfin briser l'hégémonie de Tours, le quadruple tenant du titre. Les hommes de Dorian Rougeyron, battus lors des trois dernières finales, sont passés tout près en mai à Paris où ils ont manqué trois balles de match et se sont sentis lésés par une décision arbitrale.
- Le retour de Poitiers -
"Il faut que l'on apprenne de cette finale. Faire en sorte que cela n'arrive plus, que les choses ne dépendent que de nous. Cette finale perdue doit être un levier de motivation pour la saison qui arrive", souligne le coach, qui a recruté le Slovène Mitja Gasparini, finaliste de l'Euro, pour remplacer Gjorgiev.
Le champion Tours ne compte lui plus que deux joueurs (David Konecny, David Smith) de son six de départ 2014-2015. "Il y a un gros travail, un groupe à former, une symbiose à avoir. Il reste beaucoup de choses à accomplir", concède l?entraîneur franco-brésilien Mauricio Paes, dont c'est la dernière année de contrat.
Tours devra aussi se méfier de l'AS Cannes, premier de la saison régulière et demi-finaliste des play-offs, ou encore de Sète, très actif sur le marché des transferts. De retour dans l'élite, Poitiers, champion en 2011, tentera d'abord d'assurer rapidement son maintien.