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L'équipe de France masculine de volley-ball dispute, pour la première fois depuis huit ans, le Final Six de la Ligue mondiale, de mercredi à dimanche à Rio de Janeiro, avec l'ambition de s'inviter sur le podium.
Partie de deuxième division, la sélection tricolore, une jeune génération bourrée de talents, a tout renversé sur son passage - 14 victoires en 14 matches - pour retrouver le gratin planétaire.
Elle y affrontera le Brésil, pays hôte, mercredi (19h05), et les États-Unis, tenants du titre, vendredi (19h05) pour décrocher une place en demi-finales où elle croiserait la Pologne, championne du monde en titre, l'Italie, vice-championne d'Europe, ou la Serbie, troisième du dernier Euro.
- Une seule médaille, d'argent -
Une fois seulement, la France a décroché une médaille, d'argent, dans cette compétition. C'était en 2006, lorsque les vedettes de l'équipe s'appelaient Frantz Granvorka, Hubert Henno et Stéphane Antiga, l'actuel sélectionneur de la Pologne.
Depuis, elle n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent dans les grandes compétitions, si ce n'est une autre médaille d'argent à l'Euro 2009. Sa jeunesse dorée, incarnée par Earvin Ngapeth, Benjamin Toniutti ou Kevin Le Roux, a failli écrire la plus belle page de son histoire en septembre, au championnat du monde en Pologne, avant d'échouer au pied du podium (4e).
Guidée par son sélectionneur pointilleux Laurent Tillie, la "Team Yavbou", son surnom, est repartie à l'assaut, cette fois-ci en Ligue mondiale, confirmant avoir bel et bien franchi un cap l'été dernier en Pologne.
Après quatorze matches disputés, elle est la seule équipe encore invaincue dans la compétition, une prouesse inédite. Elle a remporté ses douze matches de poules en deuxième division contre des équipes d'un rang assez modeste, certes: la Corée du Sud (16e), le Japon (21e) et la République tchèque (26e).
Elle a confirmé sans lâcher le moindre set contre deux nations bien mieux classées, l'Argentine (6e) en demi-finale, et la Bulgarie (9e) en finale du Final Four à Varna (Bulgarie) pour retrouver sa place dans le gratin mondial.
Les Bleus, qui ont aussi gagné le droit d'évoluer la saison prochaine en première division, ont levé les derniers doutes sur leur capacité à s'imposer dans les matches décisifs.
Ils ont réussi là où ils avaient échoué la saison passée. Également impressionnants en phase de poules, ils s'étaient inclinés de peu en finale du Final Four face à l'Australie (2-3).
- Retrouvailles brésiliennes -
Maintenant, le top niveau attend cette joyeuse troupe où un seul joueur, le pointu Antonin Rouzier (le plus capé avec 201 sélections), avait participé à la dernière campagne tricolore lors de la Finale à 6 (sixième en 2007).
Avec 9 titres, les Brésiliens détiennent le record dans cette compétition qui leur échappe depuis 2010 (deuxièmes en 2011, 2013 et 2014, sixièmes en 2012).
Dans leur "Maracanazinho" (petit Maracana), au pied du célèbre temple du football carioca, les "Samba Boys" auront à coeur de retrouver le sommet, un an avant les jeux Olympiques organisés sur leur sol.
Ils avaient mis fin à l'épopée des Bleus lors du dernier Mondial en remportant un match épique en demi-finale (3-2). Les Français avaient en revanche surclassé les États-Unis (3-1) lors du premier tour.