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© AFP/Christophe Simon
Une photo du stade en travaux de Curitiba prise le 14 décembre 2013
Le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke a lancé mardi une sévère mise en garde à Curitiba (sud), l'une des douze villes hôtes du Mondial-2014 au Brésil, évoquant sa possible exclusion si les travaux du stade n'avancent pas.
"Nous ne pouvons organiser de match sans stade, c'est une situation d'urgence", a déclaré M. Valcke lors d'une visite d'inspection sur place, en espérant que la situation évoluerait rapidement "pour que Curitiba ne se retrouve pas exclue de la Coupe" prévue du 12 juin au 13 juillet.
"La question est délicate. Soyons francs et directs. Comme vous devez le savoir, la situation actuelle du stade n'est pas de notre goût", a précisé M. Valcke.
"Non seulement il est très en retard, mais il échappe à tout bon chronogramme de remise à la Fifa. Ce n'est pas que nous voulions voir le stade prêt le 18 février, mais nous voulons constater des progrès" lors de la prochaine visite d'évaluation, a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse.
"Nous espérons donc que les conversations que nous avons eues avec le gouvernement de l'Etat et la mairie de Curitiba donneront des résultats, afin que la ville ne se retrouve pas exclue de la Coupe", a insisté Jérôme Valcke.
Le stade Arena da Baixada de Parana, propriété du club Atletico Paranaense, avec moins de 90% des travaux terminés, est le plus en retard des 12 stades du Mondial-2014. Et il a coûté au bas mot 82 millions d'euros, environ le double du budget initial.
© AFP/Miguel Schincariol
Le secrétaire gnéral de la Fifa Jérôme Valcke visite le stade Itaquerao de San Paulo, le 20 janvier 2014
Tous devaient à l'origine être livrés avant le 31 décembre à la Fifa, qui souhaitait disposer d'une période de six mois pour effectuer tous les tests nécessaires avant le Mondial.
"Plan d'urgence"
A cette date, seuls six stades étaient prêts: ceux ayant servi à la Coupe des confédérations en juin 2013. Les six autres étaient hors-calendrier à des degrés divers.
Le stade Arena Corinthians de Sao Paulo en particulier, où se jouera le match d'ouverture Brésil-Croatie, a pris beaucoup de retard en raison de l'effondrement d'une structure du toit fin novembre, qui a coûté la vie à deux ouvriers.
Mais M. Valcke s'est dit lundi "confiant" sur l'avancée des travaux, et le stade du match d'ouverture devrait normalement être livré pour la mi-avril.
Le ministre brésilien des Sports Aldo Rebelo a assuré que le stade de Curitiba serait prêt à temps grâce à l'adoption mardi d'un plan d'urgence. "J'ai parlé avec le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke (...) Nous sommes en train d'accomplir tous les efforts pour garantir que le stade de Parana soit prêt pour la Coupe du Monde", a-t-il affirmé.
© AFP/Ale Carnieri
Une photo fournie par le Ministère du tourisme brésilien montre le stade en travaux de Curitiba, le 17 octobre 2013
"Sept ans pour se préparer"
Le plan d'urgence présenté à Jérôme Valcke retire la gestion exclusive des travaux à la société CAP/SA, créée à cette fin par l'Atletico Paranaense, en lui adjoignant un comité de gestion qui intègrera des représentants de l'Etat du Parana et de la ville de Curitiba.
Ce plan prévoit une augmentation du nombre d'ouvriers travaillant sur le chantier. La Fifa réclame une hausse de 30% des effectifs, avec 1.500 ouvriers contre 1.000 actuellement.
Enfin, une somme de 39 millions de réais (environ 12 millions d'euros) a été débloquée par une entreprise publique de l'Etat de Parana pour accélérer le chantier.
Selon le site d'informations brésilien UOL, les techniciens estiment que le stade ne pourra pas être inauguré le 26 mars, comme l'envisageait le club.
Le président de la Fifa Joseph Blatter s'était énervé début janvier en estimant que le Brésil avait "commencé beaucoup trop tard" à préparer le Mondial.
"C'est le pays le plus en retard depuis que je suis à la Fifa et, pourtant, c'est le seul qui avait autant de temps - sept ans - pour se préparer", avait-il dit, avant de nuancer ses propos face à la colère de Brasilia.
M. Blatter rencontrera jeudi à Zurich la présidente brésilienne Dilma Rousseff, qui participe au sommet de Davos.