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© AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Les joueurs du RC Toulon à l'échauffement avant la réception de La Rochelle à Mayol, le 28 janvier 2017
Le président du RC Toulon Mourad Boudjellal, qui a écourté les vacances de son effectif après avoir menacé de les annuler complètement, "ne peut pas faire ce qu'il veut", a commenté à l'AFP le président de Provale, le syndicat des joueurs.
"Cette situation représente très bien la position actuelle du rugby français", a déploré Robins Tchale-Watchou, contacté par l'AFP après l'amputation de 48 heures des congés de l'effectif toulonnais, sanctionné pour la cuisante défaite à domicile samedi face à La Rochelle (20-23).
Le Tournoi des six nations offrant une coupure de deux semaines au championnat, les clubs ont prévu entre une semaine et 10 jours de repos. A Toulon, la reprise était initialement programmée le mercredi 8 février mais après le camouflet rochelais, Boudjellal a décrété l'annulation pure et simple des vacances.
Après protestation de ses joueurs, un compromis a été trouvé autour d'une semaine.
"Si les joueurs considèrent qu'ils ont droit à leurs vacances, qu'ils refusent", a déclaré Tchale-Watchou, précisant n'avoir pas reçu jusqu'ici de demande de Toulonnais à ce sujet.
"Notre rôle n'est pas d'envenimer les choses mais si les joueurs du RCT estiment que leurs droits sont lésés, la porte est ouverte", a ajouté le président du syndicat, lui-même joueur de deuxième ligne à Montpellier.
"Vu le rythme effréné des compétitions, les pauses sont une nécessité. Nous sommes déterminés à nous battre pour redéfinir les rapports que nous avons avec les dirigeants", a-t-il encore dit.
"Mourad Boudjellal n'est pas le pire de tous", selon Tchale-Watchou. "Mais avec l'évolution des compétitions" qui demandent un engagement physique toujours plus important, "les dirigeants doivent comprendre que les choses ont changé", estime-t-il.