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© AFP/Thomas SAMSON
Un portrait du handballeur Nikola Karabatic projeté sur l'Arc de triomphe, à Paris, le 10 janvier 2017
La rencontre France-Brésil, affiche mythique du sport en général, donne le coup d'envoi mercredi à Paris du Mondial-2017 de handball où la bande de Nikola Karabatic espère marcher sur les traces des "Costauds", sacrés à domicile il y a seize ans.
Les Bleus ont tellement habitué leurs supporters à gagner que la pression s'annonce immense lors de cette quinzaine sportive (11-29 janvier).
Nation la plus titrée du handball masculin (10 trophées majeurs), la France chasse une sixième couronne mondiale (après 1995, 2001, 2009, 2011, 2015) lors de l'événement censé devenir une "grande fête populaire".
Les enjeux? Permettre à cette discipline, loin d'avoir la notoriété du football ou du rugby, de passer un cap en franchissant la barre des 600.000 licenciés mais aussi de légitimer encore davantage la candidature de Paris pour les JO-2024.
© AFP/Vincent LEFAI, Laurence SAUBADU
Les stars du mondial 2017 de Handball
"J'avais vibré devant mon écran de télévision en 2001. Je me souviens de l'engouement... Avoir la chance de vivre ça, à mon tour, c'est extraordinaire", se réjouit Nikola Karabatic, la figure de proue des "Experts", 32 ans.
C'est la troisième fois que le Mondial messieurs a lieu dans l'Hexagone. La "première" avait réuni 100.000 spectateurs en 1970, la deuxième environ 200.000 en 2001. Pour cette 25e édition du Championnat du Monde, 500.000 personnes sont attendues dans les huit salles de la compétition (Lille, Paris, Nantes, Montpellier, Metz, Rouen, Albertville, Brest).
431.000 billets ont déjà trouvé preneurs, selon les organisateurs qui espèrent battre le record d'affluence pour un match du Mondial (25.000 personnes) au stade Pierre-Mauroy dans le Nord, censé accueillir le huitième et le quart de finale de l'équipe de France.
Les Bleus entameront leur quête mercredi soir à Paris-Bercy (AccorHotels Arena) lors d'une rencontre qui leur rappellera les Jeux de Rio. Sur le chemin de la finale brésilienne, où ils avaient été dépossédés de leur titre par le Danemark, ils avaient dû batailler pour se défaire du pays hôte, pays émergent du handball.
Les Auriverde, dont la plupart des joueurs évoluent en Europe en club, avaient joué de manière décomplexée et leur avaient tenu tête pendant quarante minutes, lors des quarts, avant de baisser le pied physiquement (34-27).
- Narcisse et Omeyer, les rescapés -
La sélection brésilienne s'annonce "beaucoup plus agressive" selon Didier Dinart, l'un des deux co-entraîneurs des "Experts" avec Guillaume Gille, qui ont repris les rênes après la prise de distance de Claude Onesta, devenu manager général fin-septembre.
© AFP/PASCAL GUYOT
Les mascottes du championnat du monde de handball en France, Rok et Koolette, le 8 janvier 2017 à Montpellier
Sacrés en 2001, ils pourront faire profiter le groupe de leur expérience tout comme le gardien Thierry Omeyer (40 ans) et le demi-centre Daniel Narcisse (37 ans), les deux derniers rescapés de l'épopée des "Costauds".
L'expérience, mais également la solidité physique, seront deux paramètres essentiels pour résister à la cadence de la compétition où les attentes seront décuplées et la concurrence plus rude avec les ambitions revues à la hausse de l'Allemagne, championne d'Europe, et du Danemark champion olympique du virtuose Mikkel Hansen.
"Tout porte à penser que l'équipe de France est vouée à la victoire... On connaît les sacrifices à faire, les obstacles à surmonter pour se retrouver sur le toit du monde. Le chemin pour y accéder est sacrément difficile. Mais nous avons cette connaissance de la quête en nous", estime Guillaume Gille.