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© AFP/Jacques Demarthon
Le président du Conseil national de l'Ethique Laurent Davenas, le 15 avril 2013 au siège de la Fédération
Le Conseil national de l'Ethique, qui avait convoqué lundi le footballeur Joey Barton (Marseille) pour des tweets insultants contre le joueur parisien Thiago Silva, s'est retrouvé face à un problème de traduction et n'a pu "juger en l'état ce dossier", a indiqué son président Laurent Davenas.
"On a pris une décision, qui est de dire à la Fédération qu'on ne peut pas juger le dossier en l'état, a-t-il déclaré à la sortie. Cela ne veut pas dire qu'il ne sera pas sanctionné si la FFF se saisit. Puis ça reviendra devant nous. Mais il faudrait d'abord que tout le monde soit d'accord, et l'accusation et la défense, sur une traduction objective pour qualifier ses propos".
La Ligue de football professionnel (LFP) avait été alertée par le Paris Foot Gay, dénonçant des "propos homophobes" de Joey Barton sur Thiago Silva, et avait transmis mercredi le dossier au CNE.
Barton s'en était pris au défenseur international brésilien du PSG Thiago Silva sur Twitter -"surcoté", "gros"-, avant de continuer le jour suivant: "Vas-tu, ou t'es-tu fait opérer ? #transsexuel".
Le milieu anglais n'était en revanche pas présent lundi à Paris pour s'expliquer.
"Il avait proposé qu'il soit entendu en conférence audio mais c'était un peu compliqué, a poursuivi Davenas. Des avocats ont produits vendredi un mémoire abondant dont les membres du Conseil n'ont pu prendre connaissance. En matière d'éthique, c'est toujours dommage que les gens mis en cause ne se déplacent pas pour s'expliquer".
"S'il avait été français, on n'aurait pas eu besoin de se mettre d'accord sur une traduction objective. La responsabilité du Conseil est de dire qu'il ne permet pas de juger dans des conditions objectives", a poursuivi le juriste.
"Un article ce week-end disait que les joueurs sont assez conditionnés et arrivent à se contrôler en conférence mais qu'ils se laissent aller sur Twitter, qu'ils sont moins inhibés. Ce serait intéressant que la FFF s'intéresse à ces propos. S'ils sont sanctionnés, le Conseil aura considéré que le tweet est un espace de communication publique", a-t-il conclu.