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© AFP/FRANCK FIFE
Le président de la FFR Bernard Laporte (d) et le vice-président Serge Simon en conférence de presse, le 14 décembre 2016 à Marcoussis
Bernard Laporte a promis de le laisser tranquille, mais le sélectionneur Guy Novès attaque le Tournoi des six nations bien entouré: par le loquace Serge Simon et le discret Bernard Viviès, deux proches du président de la Fédération française de rugby (FFR).
- Laporte, bouche cousue?
Après son élection retentissante à la tête de la FFR début décembre, Laporte avait confirmé Novès dans un poste qu'il connaît bien pour l'avoir lui-même occupé entre 1999 et 2007.
L'ancien entraîneur du Stade Français et de Toulon a très vite rassuré son ex-rival du Stade Toulousain sur la communication. Afin de le laisser travailler sereinement, il a fixé des objectifs très ambitieux mais à moyen terme: gagner la Coupe du monde 2019, et "des tournois aussi" entretemps.
"Il n'y a pas d'ultimatum pour cette équipe de France", déclarait-il en janvier. "Ce n'est pas parce qu'on ne va pas gagner le Tournoi qu'on va dire: +c'est terminé+. Ce que je veux, c'est qu'on continue sur ce qu'il s'est passé depuis l'automne. Effectivement, il faut regagner des matches," a-t-il ajouté.
La capacité du nouveau patron du rugby français à rester discret dépendra bien entendu des résultats du XV de France. "Bernard ne se laissera jamais faire, il dira toujours ce qu'il pense", dit de lui Mourad Boudjellal, son président à Toulon.
- Simon, le VRP
A la fois "vice-président en charge des équipes de France" et "manager général des équipes de France", le bras droit de Bernard Laporte depuis le début de sa campagne a hérité d'un très large portefeuille en récompense de ses loyaux services.
Comment sa présence va-t-elle se traduire auprès de l'équipe? Lors de la première semaine de stage avant le Tournoi, il voulait convier la presse à Paris alors que Novès donnait sa première conférence de presse peu après à Marcoussis. Un manque de coordination vite rectifié: le déjeuner a eu lieu dans l'Essonne.
Très à l'aise lorsqu'il s'agit de donner son avis sur tous les sujets - il a défendu Brice Dulin et Yannick Nyanga avant même que ceux-ci ne s'expriment devant la commission antidopage de la Fédération -, Simon n'est pas censé intervenir dans le domaine sportif mais plutôt promouvoir les Bleus pour en faire des "VRP" du rugby français. C'est ainsi lui qui a décidé que les Bleus feraient un crochet par Mayotte et la Réunion après la tournée en juin prochain en Afrique du Sud.
- Viviès, l'intendant
© AFP/DAMIEN MEYER
Bernard Laporte, alors entraîneur du XV de France, en conversation avec les entraîneurs assistants Jacques Brunet (c) et Bernard Viviès lors d'une séance d'entraînement à Marcoussis, le 22 novembre 2006
Elu sur la liste de Bernard Laporte en 26e position, Bernard Viviès est revenu à Marcoussis, qu'il connaît bien. Le champion de France 1982 avec Agen formait avec Laporte et Jacques Brunel le trio d'entraîneurs du XV de France dans les années 2000, en charge des arrières.
L'ancien international (10 sélections entre 1978 et 1983), en même temps que Novès, qui l'avait "bizuté" avec sa classe d'âge au bataillon de Joinville, a été nommé "délégué du comité directeur de la FFR auprès du XV de France".
Soit un poste de super-intendant. "Je m'occupe de tout l'aspect intendance, logistique, administratif pour que Guy et son staff sportif n'aient pas à se polluer l'esprit", a-t-il expliqué jeudi à l'AFP.
"J'ai été dans ce rôle-là (d'entraîneur), je suis passé à autre chose", a assuré l'ancien adjoint. "Si Guy me demande ma façon de penser un jour, je lui répondrai, sinon je ne vais pas le dire", a-t-il ajouté.