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© AFP/Charles Platiau
Le ministre française des Sports Valérie Founeyron.
L'Angleterre, forte de quinze succès consécutifs, se rend à Cardiff samedi (17h50/16h50 GMT) lors de la 2e journée du Tournoi des six nations pour contrecarrer le piège du Millennium Stadium, son toit, son bruit, ses "ombres", et les "combines galloises".
Les craintes du sélectionneur du XV de la Rose Eddie Jones se matérialisent autour de l'ambiance de l'antre du rugby gallois et des manoeuvres qui s'y préparent.
L'Australien, adepte de l'intox, l'a d'ailleurs dit dès la victoire ric-rac de l'Angleterre face à la France, samedi dernier à Twickenham (19-16): les Anglais sont "pétrifiés" à l'idée d'aller jouer à Cardiff pour y entretenir leur rêve de deuxième Grand Chelem consécutif.
"Il y a toujours des ombres dans les recoins. Elles peuvent toujours sortir", a distillé Jones, en référence notamment à la défaite anglaise record en 2013 (30-3). Une déroute qui avait alors coûté le Grand Chelem et le Tournoi.
Le toit du Millennium sera ouvert samedi, à la demande de Jones et contre l'avis gallois. En cas de désaccord entre deux équipes, c'est cette option qui prévaut. Résultat, des risques de pluie et une ambiance un peu moins cocotte-minute, soit deux éléments en faveur de l'Angleterre et son jeu direct. Même si l'accueil devrait être épicé pour le pilier droit Joe Marler, qui avait qualifié son vis-à-vis Samson Lee de "gitan" en 2016.
"Nous sommes prêts à gagner et à affronter toutes les petites combines", a assuré Jones, en pointant du doigt sans le dire le match de 2015, quand les Gallois avaient tenté de laisser entrer les Anglais en premier, histoire qu'ils profitent de l'ambiance hostile. Une tentative de déstabilisation qu'avait déjouée le capitaine Chris Robshaw en refusant de quitter le tunnel avant le XV du Poireau.
-'Question de mental'-
"Ils sont malins les Gallois, non? Ils l'ont toujours été", a plaisanté Jones avant d'égrener quelques clichés: "Ils ont des chèvres, ils ont des jonquilles (emblème national gallois, NDLR), ils ont tout. Qui sait ce qu'il peut arriver?"
En tout cas, l'habile technicien n'a pas fait le pari de l'expérience pour se mesurer à des Gallois, nettement dominateurs de l'Italie à Rome dimanche dernier (33-7).
L'Angleterre alignera une troisième ligne novice avec Nathan Hughes en N.8 (25 ans, 5 sél.), l'inexpérimenté Jack Clifford (23 ans, 7 sél.) et l'habituel deuxième ligne Maro Itoje (22 ans, 8 sél.). Soit un total de 20 sélections à opposer aux 130 du trio gallois Tipuric-Moriarty-Warburton. "Il n'y a pas de meilleure façon d'apprendre que ce genre de match", a commenté Jones.
Les Gallois, rassérénés par l'état de santé de leurs vedettes George North et Dan Biggar, ont seulement changé leurs piliers: Rob Evans et Tomas Francis, auteurs d'une entrée remarquée à Rome, remplacent Nicky Smith et Samson Lee.
"Tout ça est une question de mental", a résumé le sélectionneur gallois par intérim Rob Howley.
Et l'Angleterre a déjà gagné une bataille dans la guerre des nerfs. Vendredi, la branche galloise de la BBC a dû retirer un spot publicitaire pour le match jugé déplacé. On y voyait des supporters gallois incapables de répondre à une simple question: "Qu'est-ce qui est bien en Angleterre?"
Les équipes
Galles: Halfpenny - North, J. Davies, S. Williams, L. Williams - (o) Biggar, (m) Webb - Moriarty, Tipuric, Warburton - Jones (cap.), Ball - Lee, Owens, Smith
Angleterre: Brown - Nowell, Joseph, Farrell, Daly - (o) Ford, (m) Youngs - Clifford, Hughes, Itoje - Lawes, Launchbury - Marler, Hartley (cap.), Cole
Remplaçants
Galles: Baldwin, Evans, Francis, Hill, James , G. Davies, S. Davies, Roberts
Angleterre: George, Mullan, Sinckler, Wood, Haskell, Care, Te?o, May
Arbitre: Jérôme Garcès (FRA)