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© AFP/Andy Buchanan
L'entraîneur de l'Ecosse Vern Cotter (d) obserev ses joueurs lors d'une séance d'entraînement à Murrayfield, le 3 février 2017
L'Ecosse et l'Irlande, qui s'affrontent samedi (15h25 françaises) en ouverture du Tournoi des six nations, et l'Italie, qui reçoit dimanche le pays de Galles (15h00), ont engrangé lors de la tournée d'automne des certitudes tendant à rendre leurs confrontations plus homogènes.
Pendant que la France passait de peu à côté de ses deux tests majeurs de novembre, l'Ecosse, après avoir elle aussi échoué d'un rien face à l'Australie (22-23), battait un gros de l'hémisphère sud, l'Argentine (19-16).
Plus que le bilan comptable, c'est surtout la manière dont le XV du Chardon a mené ses derniers combats qui a fait dire à son capitaine Greig Laidlaw que l'actuelle équipe était "la meilleure" depuis ses débuts internationaux en 2011. Il était temps, car c'est la dernière campagne du sélectionneur Vern Cotter, en partance pour Montpellier.
L'autre moteur du renouveau écossais, c'est sa pépinière de Glasgow qui vient d'atteindre avec brio, pour la première fois, les quarts de finale de Coupe d'Europe. Dans un groupe qui comprenait, excusez du peu, le Munster, le Racing 92 et Leicester.
Mais l'Irlande affiche elle aussi ses convictions, après avoir écrit une grande page de son histoire à l'automne. A Chicago, elle a mis fin à l'invincibilité des doubles champions du monde en titre néo-zélandais (40-29). Sa défaite honorable lors de la revanche à Dublin (9-21) et son succès sur l'Australie (27-24) sont d'autres références que beaucoup lui envient.
Pour cette entrée en matière à Murrayfield, le sélectionneur irlandais Joe Schmidt doit toutefois se passer de son ouvreur vedette Jonathan Sexton, touché au mollet et remplacé par Paddy Jackson.
- Italie, l'effet O'Shea -
L'Italie accueille le pays de Galles à Rome avec une autre certitude, acquise à la faveur de sa récente et historique victoire sur l'Afrique du Sud (20-18): elle peut désormais battre les grands.
Peut-être vidés d'énergie par leur exploit, les Italiens étaient aussitôt retombés dans leurs travers en s'inclinant face aux Tonga à Padoue (17-19). Les progrès de l'équipe du nouveau sélectionneur Conor O'Shea, qui ambitionne de façonner "la meilleure équipe de l'histoire italienne", sont donc réels mais fragiles.
Pour son premier Tournoi, l'Irlandais, bien entouré par deux anciens champions du monde, le Sud-Africain Brendan Venter (1995) et l'Anglais Mike Catt (2003), doit faire oublier le catastrophique bilan de l'année précédente, avec quatre lourdes défaites sur cinq.
Cela tombe bien, revoilà les Gallois, qui avaient écrasé les Italiens en 2015 (61-20) et en 2016 (67-14). Pour les battre, O'Shea a logiquement reconduit les héros de Florence: dix des 15 titulaires face aux Springboks le seront de nouveau au Stadio Olimpico.
Le pays de Galles, à l'issue d'un automne plutôt triste, marqué par une lourde défaite contre l'Australie (8-32), est peut-être celui qui manque le plus de confiance à l'heure actuelle.
Entre une équipe vieillissante et un sélectionneur Warren Gatland qui fait une pause pour diriger la tournée estivale des Lions britanniques, son successeur Rob Howley a choisi de changer de capitaine: pour que Sam Warburton puisse "se concentrer pleinement sur son jeu" et retrouver son meilleur nouveau, c'est donc Alun Wyn Jones qui fera office de chef de clan à Rome.