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© AFP/Thomas Coex
Le directeur du Tour de France Christian Prudhomme lors de la présentation de la 100e édition,le 24 octobre 2012 à Paris.
Le Tour de France 2013, avec un parcours spectaculaire pour sa 100e édition cet été, des plages corses de Porto-Vecchio à une arrivée sur les Champs-Elysées en soirée, Mont Saint-Michel en prime, se veut plus fort que le dopage, le symbole gênant de l'ère Lance Armstrong.
"L'ennemi, c'est le dopage, pas le cyclisme et encore moins le Tour", a martelé Christian Prudhomme, le directeur de la Grande Boucle, en présentant le parcours 2013 devant une salle du Palais des Congrès archi-comble (4000 personnes), deux jours après le bannissement pour dopage du Texan, désormais ex-septuple vainqueur de l'épreuve.
Le directeur du Tour a d'ailleurs pointé la responsabilité des managers d'équipes, qu'il a invités à rejoindre le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), à la pointe en matière d'antidopage.
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Le parcours du 100e Tour de France.
"Les managers doivent être des garde-fous au sens propre du terme", a-t-il insisté.
Et tant pis si les propos d'Alberto Contador, double vainqueur de la Grande Boucle (2007 et 2009) et privé de sa couronne 2010 pour... dopage, ont pu détoner. Présent à Paris mercredi, le coureur espagnol, ex-coéquipier du Texan, n'a pas hésité: "Lance est le coureur qui m'a fait aimer le cyclisme", a-t-il répété, et il est aujourd'hui "victime d'une attaque en règle" pas forcément "méritée".
Dans un spectacle faisant la part belle à l'histoire de la course, créée en 1903, et aux beautés du pays, Christian Prudhomme a préféré insister lui sur les éléments du parcours. Devant un parterre de coureurs comprenant les quatre derniers vainqueurs, Contador donc, le Luxembourgeois Andy Schleck, l'Australien Cadel Evans et l'Anglais Bradley Wiggins.
Un Wiggins qui semble déjà avoir renoncé à défendre son titre: "Mon objectif sera le Giro (NDLR: le tour d'Italie). Ce sera compliqué pour moi de viser le Tour", a-t-il lâché, se déclarant prêt à rouler pour son partenaire Christopher Froome.
© AFP/Lionel Bonaventure
Des coureurs cyclistes, dont le dernier vainqueur du Tour de France Bradley Wiggins (1ère gauche), lors de la présentation de l'édition 2013, le 24 octobre 2012 à Paris.
Pour fêter ses 110 ans, le Tour va afficher deux nouveautés marquantes. Un départ de Corse, le 29 juin, de Porto-Vecchio, et une double escalade dans la même étape de l'Alpe d'Huez, l'une des montées légendaires de l'épreuve, qui empruntera exclusivement les routes françaises, pour la première fois depuis dix ans.
Après les trois premières journées en Corse, la course visitera l'arc méditerranéen (Nice, Marseille, Montpellier) avant de rejoindre Albi pour attaquer deux journées dans les Pyrénées.
La deuxième semaine, après un transfert en Bretagne, restera davantage en plaine (Saint-Malo, Tours, Lyon). Mais elle se conclura par l'ascension du Mont Ventoux par son versant sud, un mythe taille XXL de la Grande Boucle.
Dans la troisième et dernière semaine, le Tour remontera les Alpes dans le sens sud-nord. Un "chrono" très difficile en surplomb du lac de Serre-Ponçon, une double ascension de l'Alpe d'Huez puis deux arrivées en Haute-Savoie seront à l'avantage des grimpeurs.
Au total, sur une distance de l'ordre de 3360 kilomètres, vingt-huit cols seront escaladés, soit un nombre légèrement supérieur aux années récentes (25 en 2012) compte tenu du relief de moyenne montagne en Corse. En revanche, la part des contre-la-montre individuels a été minorée d'un tiers par rapport à l'édition de juillet dernier (65 km contre 101,4 km).
Pour le prestige, l'ultime journée commencera dans le parc du château de Versailles pour se terminer sur la plus célèbre avenue du monde. En soirée, vers 21h45, juste avant le coucher du soleil, pour illuminer une course abîmée par le scandale Armstrong.
"Il n'y a pas un mur entre le cyclisme et les autres disciplines", a rappelé à ce sujet Christian Prudhomme. "Les tenants de ce discours ressemblent à s'y méprendre à ceux qui affirmaient que le dopage était en 1998 dans une seule équipe". L'affaire Armstrong a montré évidemment le contraire.