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Il avait annoncé participer à son dernier Tour, avant de se raviser. Le temps a passé depuis ses deux victoires (2007, 2009) mais Alberto Contador, déchu de son succès en 2010, jouera une nouvelle fois la gagne cette année, face à Chris Froome et Nairo Quintana.
"J'ai les conditions pour me battre pour la victoire. C'est un bon Tour pour moi. J'ai été ici de nombreuses années, j'ai préparé cette course de nombreuses fois", a déclaré Contador jeudi à Coutances (Manche), où son équipe Tinkoff est basée pour les étapes normandes.
L'expérience, le coureur le plus titré encore en activité (7 grands tours) en possède plus que quiconque, c'est certain. Mais cela fait bien longtemps qu'elle ne l'a pas porté au sommet en France: sept années, six selon le Castillan, qui prend en compte la victoire de 2010 retirée par la suite à cause d'un contrôle antidopage positif.
A 33 ans, Contador a encore soif de victoires, comme le montre sa volte-face sur ses adieux à la Grande Boucle. "Oui, j'ai décidé que non. Je vas continuer... jusqu'au dernier Tour", a éludé le leader de Tinkoff, une équipe à vendre mais dans laquelle il pense rester "probablement deux ans de plus".
"Les choses sont ouvertes. Je suis serein. Je veux tout donner pour l'équipe jusqu'au dernier moment de l'année", a-t-il ajouté.
Les conditions ne sont pas désespérées, loin de là: numéro 3 au classement mondial au sein d'une équipe classée elle numéro 1, Contador continue à répondre présent. Vainqueur du Tour du Pays basque, 2e du Tour de Catalogne (derrière Quintana) et de Paris-Nice, 3e du Tour d'Algarve, Contador n'a échoué à grimper sur un podium qu'au Dauphiné (5e), dont il a tout de même remporté le contre-la-montre d'ouverture.
"C'était une course difficile où j'ai manqué de vitesse, mais depuis j'ai eu presque trois semaines pour récupérer."
- Morzine en tête -
"El Pistolero", vainqueur de 2 Tours de France, 2 d'Italie (2008, 2015) et 3 d'Espagne (2008, 2012, 2014), a cette année misé sur le Tour en faisant l'impasse sur le Giro au printemps. "Je me sens mieux, plus frais, j'ai plus confiance", assure-t-il. Un choix suffisant pour inquiéter Froome et Quintana?
"Il n'y a rien de nouveau par rapport au passé", estime-t-il, interrogé sur Froome. "Il a une équipe très puissante (...) mais entre nous, les différences sont minimes."
"J'ai une manière de courir qui est difficile à changer (...). Ce qui est différent cette année, c'est que Sky a la responsabilité de la course", ébauche l'Espagnol, qui prévient qu'il ne fera "pas de folies" sur le début du parcours.
Pour lui, Froome possède une avance sur Quintana "parce qu'il a déjà gagné et qu'il a une équipe forte. Nairo est pratiquement à égalité mais, en raison de l'équipe, Froome est un peu plus favori."
Qu'importe le nom du favori, le Tour, qu'il avait abandonné à la 10e étape en 2014, sera "difficile dès le premier moment. (...) Mais la dernière semaine sera la plus importante. Ce sera ouvert jusqu'à l'étape-reine, l'étape 20. La capacité de récupération de chacun sera déterminante".
Pour arriver en tête jusqu'à cette fameuse étape de Morzine, l'épreuve de vérité dans les Alpes, Contador peut de nouveau compter sur son coéquipier de choc: le champion du monde Peter Sagan, vainqueur du Tour des Flandres cette année. "Il peut courir sur tous les terrains, il est fondamental. Il peut changer une course."