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Au-delà d'une rivalité locale qui peine à attiser les passions, le choc entre le Racing-Métro et le Stade Français dimanche (16h15) à Colombes vaudra surtout par son importance cruciale dans la course à la phase finale du Top 14.
Il ne sert pas à grand-chose de faire disserter les acteurs de cette affiche sur une supposée "saveur particulière" du derby. A part un peu d'enthousiasme forcé et quelques déclarations guerrières factices, on n'obtient rien de sublimant.
Les difficultés récurrentes à faire le plein illustrent bien le fait que ce choc un peu toc sur le plan symbolique n'excite pas grand monde en Ile-de-France, pourtant premier comité au nombre de licenciés.
Non, l'intérêt de l'opposition est purement sportif : plantée à trois journées de la fin de la saison régulière, la voilà épicée par la lutte mortelle pour la qualification.
"Les deux équipes sont sous pression, résume l'entraîneur du Stade Français Gonzalo Quesada. Tout le monde a hâte de jouer ce match. On sait à quel point il va compter pour cette saison."
Les Alto-Séquanais, 5e avec 58 points, comme les Parisiens, 4e avec 61 points, veulent assurer rapidement une place dans le wagon des six pour ensuite viser un accessit, barrage à domicile voire demi-finale directe.
"On sait qu'il ne nous manque pas énormément de points, mais il va bien falloir les prendre quelque part", poursuit Quesada, qui touchera du doigt son but en cas de victoire.
Pour relever un peu la sauce, il suffit d'invoquer auprès des joueurs du Stade Français, en quête d'une première phase finale depuis 2009, les fantômes de la saison dernière. Cadors du championnat pendant huit mois, ils s'étaient écroulés dans la dernière ligne droite, s'inclinant d'abord à Jean-Bouin dans le derby (32-22).
"Ca va être un grand combat", salive le troisième ligne Antoine Burban en évoquant "la vengeance de l'an dernier".
- La chance de Steyn -
Les deux formations marchent toutefois sur des oeufs après des résultats en baisse ces dernières semaines.
Le Stade Français, battu à Jean-Bouin par Toulouse (21-12) lors de la journée précédente, a ainsi pris "un petit coup sur la tête", selon Quesada.
Il y a perdu au passage son ouvreur Jules Plisson, gravement blessé à une épaule et remplacé par Morné Steyn. Ce dernier, dont le profil de gestionnaire tranche avec la fougue offensive du jeune Français, aura l'occasion d'assumer enfin son statut de vedette internationale.
"Il est en pleine forme", assure Quesada. "Morné est de plus en plus imprégné de notre jeu et ça lui plaît. Mais on veut aussi exploiter ses qualités."
De son côté, le Racing-Métro a concédé le match nul contre Montpellier (24-24) lors de sa dernière visite à Colombes, puis a enchaîné par une défaite à Oyonnax (21-16).
S'il faut réamorcer le compteur-points, l'entraîneur Laurent Travers souligne d'abord la nécessité de faire "un match complet, qui ne nous échappe pas sur la fin".
Les récents problèmes d'indiscipline des Racingmen ont été particulièrement ciblés et les Ciel et Blanc sont gonflés à bloc, promettent-ils.
"On a un esprit revanchard par rapport à nos prestations", jure le troisième ligne Wenceslas Lauret.
Il suffira alors au Racing de suivre le cours de l'histoire : il n'a jamais perdu sur sa pelouse en Top 14 face au Stade Français.
Les XV de départ
Racing-Métro: Dulin - Imhoff, Laulala, Dumoulin, Planté - (o) Sexton, (m) Machenaud - Le Roux, Claassen, Lauret - F. Van der Merwe, Kruger - Ducalcon, Szarzewski (cap), Ben Arous
Stade Français: Camara - Sinzelle, Waisea, Bosman, Ioane - (o) Steyn, (m) Dupuy - Lakafia, Parisse (cap), Burban - Flanquart, Pyle - Slimani, Bonfils, H. Van der Merwe
Remplaçants
Racing-Métro: Lacombe, Brugnaut, Charteris, Gérondeau, Phillips, Dambielle, Chavancy, Mujati
Stade Français: Sempéré, Zhvania, Mostert, Ross, Fillol, Danty, Arias, Kubriashvili
Arbitre: Jérôme Garcès