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Geoffrey Doumayrou marque un essai pour le Stade Français face à Castres, le 10 septembre 2016 à Jean-Bouin
Le Stade Français a battu Castres au courage 29 - 25 pour engranger de précieux points dans la course aux barrages samedi en ouverture de la 4e journée du Top 14.
Réduits à quatorze après l'exclusion de Jules Plisson pour une charge dans le dos sur un joueur au sol (58e), les Parisiens se sont trouvé des vertus défensives et mentales pour battre sur le fil des Castrais venus se faire pardonner leur non-match contre La Rochelle lors de la journée précédente (18-26).
"Il n'y a pas de miracle, juste une équipe qui travaille très dur depuis le début de saison. On a corrigé notre défense", s'est félicité le manager parisien, Gonzalo Quesada.
Et même s'ils n'ont pas assuré le spectacle comme face à Clermont (30-30) la semaine dernière, ils font néanmoins une belle opération comptable face à un concurrent pour les phases finales, avant deux déplacements à Pau et Toulouse.
Le Castres Olympique devra se contenter de son côté du point de bonus défensif.
Et si "c'était bien mieux" que face à la Rochelle, l'entraîneur du CO Christophe Urios a tout de même "les boules". D'abord, contre l'arbitrage qui a échauffé les esprits en fin de match, avec la distribution de trois cartons (2 jaunes et 1 rouge) en moins de cinq minutes.
Puis contre "les points faciles laissés à l'adversaire et les points faciles que l'on a pas mis. C'est une grande déception", a-t-il rajouté. Car s'il s'est montré brouillon pendant une petite heure, le CO aura quand même eu les occasions de s'adjuger la victoire.
La rencontre, lancée par une explication musclée entre avants, a vite pris des faux airs de match de fin de saison, quand l'enjeu inhibe les intentions, loin des envolées estivales entrevues pour les Parisiens contre Grenoble et Clermont.
Mais à ce jeu-là, le Stade Français, meilleure attaque du Championnat, s'est révélé efficace. Disciplinés et hermétiques en défense, les coéquipiers d'Antoine Burban, promu capitaine en l'absence de Sergio Parisse, ont éteint les premières velléités de Castrais volontaires mais sans rythme.
- Jaune et rouge -
© AFP/FRANCK FIFE
L'ouvreur du Stade Français Jules Plisson face à Castres au stade Jean-Bouin de Paris, le 10 septembre 2016
Et comme Jules Plisson faisait le travail en attaque, les Parisiens ont pris les rênes du match. L'ouvreur blond a ainsi conclu d'un essai (7-0, 15e) la séquence qu'il avait initiée d'un subtil coup de pied par dessus la défense pour son arrière Hugo Bonneval.
Mais le même Plisson laissait aussi traîner six points en route, et Castres, avec un Urdapilleta à 100%, restait dans le coup à la mi-temps (13-9).
La tension a monté d'un cran au retour des vestiaires. Alors que les Parisiens maîtrisaient le match (19-9), une série de mauvais gestes des locaux, sanctionnés par un jaune pour Bonneval (plaquage haut) et un rouge pour Plisson, remettait les Tarnais dans le sens du match.
Dans la confusion générale, alors que le public réclamait un en-avant, David Smith remettait même les visiteurs en tête (19-22, 65e).
Mais trois minutes plus tard, Doumayrou aplatissait en bout de ligne (26-22) dans une ambiance électrique. Paris repassait devant et n'allait plus lâcher.