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L'ouvreur néo-zélandais du Racing 92 Dan Carter vient de rater, de justesse, une opportunité de marquer un 2e essai personnel face aux Tigers, le 23 octobre à Leicester en Coupe d'Europe
Huitième place en Top 14, zéro point en Coupe d'Europe, report du match contre le Munster après le décès d'Anthony Foley, affaire des corticoïdes venue entacher l'image des joueurs et du club... Le Racing 92 vit un mois d'octobre bien pénible, et se rend samedi à Bayonne (20h45) avec des soucis sur tous les plans.
+ Sportif: la belle endormie
Que reste-t-il du Racing champion de France? Sur le papier, l'effectif est le même. Les lignes arrières de rêve qui lui avaient offert le titre en juin (Machenaud, Carter, Imhoff, Chavancy, Goosen, Rokocoko, Dulin) étaient de nouveau réunies dimanche à Leicester, avec le retour de blessure de l'ouvreur vedette Dan Carter, qui suivait celui de Johan Goosen, élu récemment meilleur joueur du dernier Top 14. Mais elle sont loin d'avoir brillé sur le terrain de Welford Park, où les Tigers ont toujours dominé en mêlée et au tableau d'affichage (27-17).
"On s'est créé des occasions", a voulu positiver jeudi en conférence de presse Laurent Travers. "Occupation, possession, tout est en faveur d'un match gagné", estime l'entraîneur des avants, qui met le revers sur le compte d'un "manque d'efficacité".
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Johan Goosen, le 23 octobre 2016 face aux Tigers à Leicester
La mêlée en difficulté? "On est à la recherche de solutions", concède le pilier Eddy Ben Arous. "Peut-être qu'on se relâche trop vite", avance Travers, qui refuse en revanche de voir un problème à la touche (3 ballons perdus en Angleterre). Pour Johan Goosen, il ne s'agit que "d'erreurs individuelles. Je ne pense pas qu'il y ait un problème avec l'équipe", objecte le trois-quarts polyvalent.
+ Moral: "il y a eu du relâchement"
Après huit journées de Top 14 et deux de Coupe d'Europe, le Racing n'a pas toujours pas remporté la moindre victoire à l'extérieur. Pire, il n'a pris qu'un seul point de bonus défensif lors de ses déplacements. "On a l'impression qu'on n'a pas la même équipe sur les matches à l'extérieur", reconnaît Laurent Travers, assénant: "Le déclic à l'extérieur, c'est à nous d'aller le chercher".
Cette difficulté à exister hors de Colombes montre aussi que les Racingmen ont eu du mal à se remettre en question après le titre. Ben Arous le dit clairement: "On était un peu sur nos acquis en début de saison. On se rend compte que ça ne suffit plus et on se remet vraiment à travailler. Je pense qu'il y a eu du relâchement."
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Montage de photos de Joe Rokocoko et Dan Carter, joueurs du Racing 92 lors d'un match de Top 14, réalisé le 7 octobre 2016
De l'avis général, les choses s'améliorent sur le terrain comme dans les têtes, même si l'affaire des corticoïdes, survenue au début du mois, a laissé des traces. Les joueurs, l'encadrement et la direction sont furieux d'avoir vu leur image salie. Joe Rocokoco a expliqué avoir eu du mal à se concentrer sur le terrain. Le club et les trois joueurs concernés (Carter, Imhoff, Rokocoko) ont été blanchis, mais des résultats sur la pelouse aideraient à mieux tourner la page.
+ Calendrier: toujours gris
Champion de France, le Racing a terminé la saison plus tard que les autres équipes, comme son adversaire en finale, Toulon, et a donc vu sa préparation raccourcie, expliquant en partie le retard à l'allumage en championnat.
Deux mois plus tard, le Racing doit faire face à d'autres problèmes de calendrier. Après un déplacement délicat à Bayonne, le club des Hauts-de-Seine recevra Montpellier sans ses internationaux retenus pour les tests de novembre, notamment ses 4 Français (Maxime Machenaud, Wenceslas Laurent, Camille Chat, Eddy Ben Arous). Il devra également s'en passer à Pau et contre Grenoble.
Comme cela ne suffisait pas, le report du match de la 1re journée de Coupe d'Europe contre le Munster, en raison de la mort d'Anthony Foley, pose un vrai problème d'agenda. Décisive, la rencontre devra être calée avant la 6e et dernière journée, prévue le 21 janvier, pour des raisons évidentes d'équité sportive. De quoi donner encore quelques migraines aux dirigeants.