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© AFP/NICOLAS TUCAT
Le talonneur de Castres Marc-Antoine Rallier, auteur d'un essai contre l'UBB à Bordeaux, le 19 février 2017
Castres a réalisé un joli coup en vue de la qualification pour la phase finale en s'imposant logiquement sur le terrain de Bordeaux-Bègles (29-17), où rien ne va plus, dimanche, à l'occasion de la 18e journée de Top 14.
Le CO, plus cohérent, supérieur en conquête, impressionnant physiquement et dans les rucks, occupe la 3e place après ce succès dominical en attendant la prestation de Montpellier dimanche contre Toulouse.
"On a abordé ce match comme une vraie opportunité, a reconnu son manager Christophe Urios. On a montré qui nous étions parce que l'on nous promettait l'enfer. C'est un moment important pour nous d'abord, pour nos supporters et puis aussi pour marquer les esprits par rapport aux autres".
Les Tarnais, qui n'avaient inscrit que sept essais cette saison à l'extérieur, ont franchi trois fois la ligne girondine par Horacio Agulla (9) et Anthony Jelonch (31) suite à deux temps forts, puis par son talonneur Marc-Antoine Rallier (60) pour l'essai du break définitif après un contre de 70 mètres.
La preuve de leur maîtrise, ils ont envoyé du jeu dans le premier acte, défendu becs et ongles après, sans jamais s'affoler, avec une organisation quasi sans failles qui a fini par faire craquer leurs hôtes du jour.
Suppléant de dernière minute de l'ouvreur Benjamin Urdapilleta, Julien Dumora a ajouté douze points qui font toute la différence au final.
Pour l'UBB, qui enchaîne un septième match sans victoires, ça sent la fin des illusions en vue de la course aux barrages.
- Bordeaux est 'K.O.'-
"On est K.O, a résumé son président Laurent Marti. C'est la manière dont on a perdu aujourd'hui qui m'inquiète. Mais il faut pas paniquer et accepter les critiques car elles sont fondées manifestement".
Ce match était celui de la dernière chance avait clamé ses joueurs cette semaine. Ils sont nettement passés à côté et comptent désormais sept points de retard sur le Top 6.
Surtout, ils évoluent depuis des semaines sur une dynamique négative (6 défaites, 1 nul) et semblent impuissants pour inverser cette tendance, en l'absence de cadres comme Baptiste Serin, Loann Goujon ou Jandre Marais.
Ces deux essais inscrits en première période ont été le fruit d'exploits individuels de Luke Jones (6) et du malicieux Yann Lesgourgues (26).
Pour le reste, l'UBB s'est heurtée à un manque de puissance rédhibitoire, s'est souvent trouvé sur le reculoir et son jeu de mouvement, loué depuis des années, devient de plus en plus lisible et peu dangereux quand elle multiplie les en-avants comme cela a été le cas après la pause.
"Les ballons perdus au contact empêchant notre équipe d'avancer, les ballons égarés en touche, j'en prends la responsabilité. Dans notre préparation, notre façon d'aborder le match, on n'est pas au niveau de l'équipe adverse et j'en prends aussi la responsabilité", a plaidé, impuissant, le manager Raphaël Ibanez.