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Des stars comme jamais, une lutte extrêmement serrée à tous les étages: la saison 2015-2016 du Top 14 qui s'ouvre vendredi s'annonce de nouveau palpitante, même si tous ses arômes ne seront libérés qu'après la Coupe du monde.
C'est un refrain, un peu agaçant à la longue, qui revient occuper les esprits des clubs tous les quatre ans: comment faire, jusqu'à début décembre pour certains, sans leurs meilleurs joueurs, mobilisés par le Mondial ?
En ajoutant les dates du Tournoi des six nations 2016, plus d'un tiers de la saison régulière se disputera donc sans la plupart des internationaux !
Les grosses écuries, les plus pénalisées, essaieront de ne pas hypothéquer leurs chances de qualification. Et les supposés petits voudront engranger un maximum pour rester dans ce championnat qui verra déferler au début de l'hiver ses stars de l'hémisphère Sud.
Mais avant de voir si les Ma'a Nonu, Dan Carter, Adam Ashley-Cooper ou Conrad Smith sont venus davantage profiter de la douceur de vivre qu'apporter une réelle plus-value à leurs employeurs, parole sera donc donnée aux cols bleus.
A commencer par ceux du Stade Français, inattendu champion au printemps alors qu'il visait au départ seulement la qualification pour la phase finale.
Le même objectif semble raisonnable pour les Parisiens de Gonzalo Quesada, désormais coiffé de la double casquette de manager-entraîneur des arrières après le départ de Jean-Frédéric Dubois vers le XV de France.
D'autant qu'ils devront cette fois gérer de front championnat et Coupe d'Europe. Et que derrière, la concurrence entend bien faire valoir ses droits. Dont ceux qui ont tourné une page à l'intersaison, comme Toulouse.
- Des pages se tournent -
Dans la Ville rose, Guy Novès a en effet délaissé le costume rouge et noir qu'il portait depuis 22 ans pour enfiler en novembre celui de chef des Bleus.
Pour le remplacer, il fallait bien deux hommes, et c'est à Fabien Pelous et Ugo Mola qu'a été confiée la mission de relancer la machine toulousaine, sans trophée depuis 2012.
La vitrine de Montpellier est elle toujours bien vide. Pour la remplir, le MHR s'est tourné vers l'hémisphère sud, à l'exception notable de la venue d'Abdelatif Benazzi dans un rôle de tampon entre la direction et le sportif.
Si le Sud-Africain Jake White avait pris la succession de Fabien Galthié au cours d'un exercice 2014-2015 chaotique, il a désormais pu imposer sa patte à l'intersaison sur un effectif où ont massivement afflué les "sudistes". Et après six premiers mois peu convaincants, il sera vraiment attendu.
Tout comme Bernard Laporte, pour sa dernière saison à Toulon. Mais une page s'est déjà tournée sur la Rade, avec les départs des leaders emblématiques (Botha, Williams, Hayman, Masoe) qui ont porté le RCT sur le toit de l'Europe. Sans eux, mais renforcés par des stars (Nonu, Vermeulen), parviendra-t-il à récupérer le Bouclier de Brennus ?
L'autre acteur majeur sur le marché des mutations a été le Racing 92 qui, outre un changement de nom, s'est offert la vedette des All Blacks Dan Carter. Mais il a surtout recentré son recrutement vers des vieux routiers du Top 14 (comme le Castrais Talès) pour décrocher un titre impatiemment attendu par le président Jacky Lorenzetti.
- L'accent du Sud -
A Clermont, point de clinquant, comme d'habitude. L'habitude, c'est aussi pour l'ASM de perdre ses finales: encore deux au printemps (Top 14 et Coupe d'Europe). Pour sa deuxième saison comme entraîneur en chef, Franck Azéma arrivera-t-il à enlever cette étiquette d'éternel perdant ?
On guettera aussi la progression attendue de Bordeaux-Bègles qui, avec Ashley-Cooper, visera de nouveau sa première phase finale.
Le promu Pau a également pioché dans le Super-15 (C. Smith, C. Slade) pour affirmer ses ambitions. Gare cependant à l'exemple Lyon, redescendu directement au printemps.
La Pro D2, Castres a failli y goûter la saison dernière. Aussi le CO a-t-il décidé de confier sa mission renouveau à Christophe Urios, ex-gourou d'Oyonnax qui devrait donc, également orphelin de ses cadres, avoir du mal à rééditer son exploit de la saison dernière (qualification pour la phase finale).
L'USO devrait donc lutter pour le maintien, comme Brive, Grenoble, La Rochelle et l'autre promu, Agen. Ainsi, peut-être, que certains des nantis qui se retrouveraient dégradés au cours de cette saison tronquée.