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L'ailier clermontois Noa Nakaitaci traverse l'en-but pour un essai de l'ASM face au Stade Français, au stade Michelin, le 23 décembre 2016
Il y a ceux qui réveillonneront dans le bus, ceux qui ne comptent pas se priver de bien manger et ceux qui veulent éviter d'arriver au match "avec une bouteille de rouge dans chaque mollet": cette année, la 15e journée de Top 14 s'étale sur le 31 décembre et le 1er janvier.
Jouer pendant les fêtes, les sports collectifs français s'y sont mis et le rugby n'est pas une exception (basket, volley...). Mais le Top 14 se dispute toujours le week-end et le calendrier particulier de cette fin d'année a compliqué la tâche, avec les réveillons de Noël et du jour de l'An qui tombent un samedi soir.
La 14e journée était initialement prévue le 24 décembre, ce qui a provoqué une levée de boucliers chez les joueurs professionnels.
Craignant un blocage, la Ligue nationale de rugby (LNR) et Canal+ ont accepté de l'avancer au 22 et 23 décembre, afin que les joueurs puissent passer Noël en famille. En revanche, la 15e journée se déroulera bien sur tout le week-end du Nouvel An, avec un match vendredi 30, quatre samedi 31 et deux dimanche 1er janvier.
- A chacun ses excès -
Pour que leurs joueurs puissent profiter tout de même des fêtes, certains clubs ont opté pour trois jours de repos après chacune des deux journées, d'autres pour quatre jours consécutifs à Noël. A chacun de juger quels excès il peut s'accorder.
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Le capitaine de Montpellier Fulgence Ouedraogo pendant le match de Top 14 contre Grenoble, le 3 décembre 2016 en Isère
Si le capitaine de Montpellier Fulgence Ouedraogo estime "qu'on ne peut se laisser aller en faisant la fête pendant deux ou trois jours comme tout le monde", l'ailier de Toulon Vincent Clerc rétorque: "On peut se permettre de bien manger dans la mesure où l'on s'entraîne beaucoup. On court tellement, il faut bien que ça serve à quelque chose."
La palme de l'austérité revient à Jean-Marcellin Buttin, l'arrière de Bordeaux-Bègles: "Je ne m'autorise aucun écart, je fais toujours très attention à ce que je mange, jamais de foie gras, de petits toasts, d'huîtres avec du beurre ou de la sauce vinaigrette".
Se faire plaisir ou pas pendant les fêtes? La France du rugby est divisée entre sa tradition latine, hédoniste, et le virage du professionnalisme sous influence anglo-saxonne.
"C'est notre boulot, on ne va pas se plaindre", estime le Néo-Zélandais Hugh Chalmers (UBB) à propos de sa ligne. "On fait partie du spectacle, du business, on ne joue pas jusqu'à 80 ans. Je sais que les autres joueurs pensent différemment. C'est peut-être ma mentalité anglo-saxonne."
- Cotillons -
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Le directeur sportif du Stade Francais, Gonzalo Quesada avant le match de Top 14 face à Montpellier, au stade Jean-Bouin, le 20 novembre 2016
Les entraîneurs semblent ne pas encore trop intervenir dans ce débat. "On ne va pas surveiller les joueurs", assure Gonzalo Quesada, directeur sportif du Stade Français, qui n'a donné aucune consigne. Idem pour Franck Azéma, son homologue de Clermont: "Je n'ai pas des gamins de douze ans, ils sont responsables, ils savent ce qui est important."
Son pilier Clément Ric résume la situation avec humour: "On a un gros match à Toulouse, on va y aller doucement pour les fêtes, pour éviter de se claquer au bout de deux minutes. Si on arrive avec une bouteille de rouge dans chaque mollet, ça ne va pas le faire."
Après ces ultimes efforts de l'année, les clubs en déplacement le 31 décembre, comme Clermont ou Bayonne, auront un dernier écueil à gérer: le passage au Nouvel An.
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Top 14 : 15e journée
"On va réveillonner dans le bus au retour", explique Azéma. "On va emmener les chapeaux pointus et les cotillons, je sais pas si on pourra emmener la dinde, on va voir... Je préfère quand même jouer le 31 que le 24!"
L'ailier de l'ASM Adrien Planté revient à l'essentiel: "Le réveillon de la Saint-Sylvestre dans le bus, c'est atypique, mais j'espère qu'on fera un bon résultat à Toulouse, sinon le retour risque d'être moins joyeux".