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Bataille de conquête entre l'ailier de La Rochelle Vincent Rattez (ballon) et les Toulousains au stade Deflandre, le 13 novembre 2016
La Rochelle, vainqueur dimanche au courage de Toulouse (25-19), a conforté sa place de dauphin du Top 14 derrière Clermont, en battant un cador dans un stade Marcel-Deflandre plein, à l'occasion de la 11e journée.
Dans l'incertitude avec sa kyrielle d'absents pour préparer ce choc, les Maritimes se sont appuyés sur une conquête très solide, notamment en mêlée et dans les rucks, et l'entrée en jeu de Pierre Aguillon et Afa Amosa qui ont fait basculer le match en leur faveur.
Toulouse, malmené et avec une touche en grosse difficulté, a eu les ressources au milieu du deuxième acte pour remonter 13 points (19-19, 70), mais son indiscipline (carton jaune pour Kunitani, 73), doublée d'un dernier coup de collier des locaux, l'a fait de nouveau sortir du bonus défensif.
Ils ont payé aussi la réussite au pied de Zack Holmes (20 points) qui portera leurs couleurs la saison prochaine.
La Rochelle n'est plus le tube rafraîchissant de l'été: elle l'a encore prouvé, même en faisant ses fonds de tiroirs pour aligner une équipe compétitive. Jeudi encore, son manageur annonçait 19 joueurs absents, entre sélectionnés et blessés. Et en cours de match, l'arrière Charles Bouldoire, sorti sur civière (39e), a rejoint cette longue liste.
"C'est un peu du bricolage, c'est là qu'on voit aussi l'état d'esprit et la profondeur de l'effectif, a reconnu Patrice Collazo. Mais, à force de creuser, bientôt on va tomber sur le béton. On n'a plus personne".
Ceux qui étaient sur le pré ont répondu présents face à des Toulousains habitués aux doublons depuis des années mais tombés sur une équipe qui n'avait pas envie de chuter à domicile pour la première fois de la saison.
"Vues la physionomie du match et la semaine que l'on a passée, la note artistique, je la laisse aux autres", a poursuivi Collazo.
Passé le traditionnel chassé-croisé entre buteurs au gré des pénalités (12-6, 46), les débats se sont animés suite à une percée plein axe d'Aguillon. Elle s'est conclue, après deux relais de Jason Eaton et Anthony Fuertes, par un sprint rageur du feu follet Gabriel Lacroix vers l'en-but (19-6, 49).
Cette flèche avait le don de réveiller les visiteurs, qui profitaient d'un mauvais lancer local pour lâcher les chevaux, avec Julien Marchand en premier fusible. Et quelques séquences plus loin, un surnombre était joliment récompensé par l'ailier Semi Kunitani (54).
Dont l'éviction accompagnée d'une pénalité, sur le dernier temps fort rochelais, allait finalement sonner le glas des espoirs toulousains.
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L'ailier rochelais Gabriel Lacroix avec ses coéquipiers contre Toulouse au stade Marcel Deflandre, le 13 novembre 2016
"C'est rageant et râlant que ce fait de jeu nous sorte du bonus au minimum, voire plus car on était en mesure d'inquiéter dans les derniers instants cette belle équipe de La Rochelle", a reconnu leur manageur Ugo Mola, soulignant également "le manque de maîtrise des siens dans les moments-clés".