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© AFP/Thierry Zoccolan
Le demi de mêlée australien de Toulouse Luke Burgess (g) et le 3e ligne français Thierry Dusautoir (d) après avoir encaissé un essai par Clermont en Top 14, le 20 avril 2013
Le Stade toulousain, opposé samedi à Grenoble en clôture de la saison régulière du Top 14, a montré depuis deux mois des signes inquiétants de faiblesse défensive, qu'il lui faut absolument résoudre à l'approche des barrages.
Au classement des meilleures défenses, les hommes de Guy Novès occupent la cinquième place du Top 14 avec un total de points encaissés (494) déjà supérieur à celui de la phase régulière des saisons précédentes (448 en 2011-12, 485 2010-11, 359 en 2009-10, 324 en 2008-09).
Et les trous d'air se sont multipliés ces derniers temps, à l'image des essais du Clermontois Wesley Fofana dès la première minute du match à Clermont, avec une série de raffuts perforants, ou du Montpelliérain Timoci Nagusa se jouant de Poitrenaud puis Beauxis. Ils ont également régulièrement montré des retards dans le replacement défensif lorsque leurs adversaires leur ont imposé de longues séquences de jeu.
"On a alterné les moments d'investissement à 100% et ceux où on a été trop laxiste offensivement ou défensivement, dans tous les secteurs du jeu", reconnaissait déjà Jean-Baptiste Elissalde, l'entraîneur des arrières, au retour de la défaite (8-10) à Montpellier.
Un constat encore plus amer quand les statistiques révèlent que, depuis début mars, les Rouge et Noir ont encaissé 188 points en sept matches toutes compétitions confondues, soit une moyenne proche de 27 points par rencontre.
Ils ont encaissé à quatre reprises 30 points ou plus: à Toulon (défaite 35-16, 20e journée), contre Bordeaux-Bègles (victoire 33-32, 21e journée), à Perpignan (défaite 30-19 en demi-finale du Challenge européen) et à Clermont (défaite 39-17, 25e journée). Ce délitement est d'autant plus inquiétant si l'on considère que la même équipe n'a encaissé que 16,8 points de moyenne entre août et fin février.
"A Clermont, on s'est pas mal exposé, on a été victime de deux, trois erreurs qu'on aurait pu éviter", estime le centre Yannick Jauzion.
© AFP/Pascal Pavani
L'entraîneur du Stade toulousain Jean-Baptiste Elissalde le 8 septembre 2012 à Ernest-Wallon
"Ce sont des fautes individuelles dans notre organisation collective, qui amènent des joueurs à louper des un-contre-un", explique Elissalde, pour qui "ce n'est jamais simple pour un pilier (Kakovin en l'occurence sur le premier essai clermontois, ndlr) de prendre Wesley Fofana lancé à pleine vitesse".
Pourtant, même face à des équipes moins réputées que l'ASM, les Toulousains ont dû concéder des scores lourds, même s'ils ont parfois réussi à s'en sortir. Cela a été le cas à Agen (défaite 9-22) ou contre Bordeaux (victoire 33-32) ou au Racing-Métro (succès 27-26).
"Bien évidemment, on tient compte de ces paramètres, parce qu'en général en prenant 20 points de moyenne par match c'est difficile de gagner un match de rugby, a noté Elissalde. Contre des +pompes à roulettes+ peut-être mais contre les meilleurs, ce n'est pas possible".
Il n'y a qu'en Coupe d'Europe, qu'ils ont quittée dès la phase de poules, que les quadruples champions d'Europe ont fait front défensivement, face pourtant à des équipes comme le Leicester (avec une moyenne de 14 points encaissés).
Faisant un bilan des derniers mois, Elissalde admet que "depuis que l'effectif est revenu à plein (après le Tournoi des six nations), on a basé nos semaines d'entraînement sur le jeu avec le ballon, un peu moins sans". Mais il rassure: "Les deux semaines qu'on vient de passer ont été un peu plus équilibrées".