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© AFP/PASCAL GUYOT
Le flanker de Montpellier Jacques du Plessis contre Bayonne, le 16 avril 2017 à l'Altrad stadium
Le deuxième ligne sud-africain de Montpellier Jacques du Plessis, suspendu mercredi quatre semaines, pourrait finalement disputer le barrage du Top 14 samedi face au Racing 92 en raison d'un vice de forme, a reconnu jeudi la Ligue nationale de rugby (LNR), confirmant une information de L'Equipe.
La notification de la décision de la commission de discipline de la LNR reçue par le MHR ne comportait pas la mention "exécution provisoire de la décision", qui empêche un appel suspensif du club, a expliqué la LNR à l'AFP.
Cet oubli a donc permis au club héraultais de procéder à un appel suspensif de la sanction auprès de la Fédération française de rugby (FFR), a indiqué la Ligue.
Or, selon L'Equipe, la commission de la FFR ne pourra pas convoquer Jacques du Plessis avant quinze jours à compter de la réception par ce dernier de l'accusé de réception de sa demande, soit au plus tôt le 5 juin prochain.
Cette erreur de notification pourrait donc permettre au joueur, dont la suspension couvrait à l'origine l'ensemble de la phase finale, de disputer a minima le barrage, mais aussi peut-être une demi-finale voire la finale si le MHR se qualifiait.
Jacques du Plessis a été suspendu pour "avoir frappé un adversaire avec le bras" lors du match à La Rochelle le 30 avril.
- Tensions entre le MHR et la Ligue -
Sa suspension a déjà donné lieu à un imbroglio réglementaire: le Stade Français, adversaire de Montpellier lors de la 30e et dernière journée, avait contesté sa qualification à l'issue du match. La réclamation du club parisien avait été rejetée par cette même commission de discipline.
Les relations entre le MHR et la Ligue sont tendues depuis mi-mars, lorsque le président Mohed Altrad s'était désolidarisé d'un communiqué de la LNR réaffirmant l'opposition des présidents du Top 14 au principe des contrats fédéraux voulus par le président de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte.
Le même jour de la signature de ce texte, la FFR, alors en guerre ouverte avec la LNR, officialisait le choix du groupe Altrad comme tout premier sponsor sur le maillot du XV de France.
Le report décidé par la LNR du match du Racing 92 à Montpellier, en raison des remous provoqués par le projet de fusion entre le club des Hauts-de-Seine et son voisin du Stade Français, avait provoqué la colère du MHR, qui avait contesté cette décision.
Quand le match s'était enfin déroulé le 22 avril, des banderoles hostiles au président de la Ligue Paul Goze et au président du Racing Jacky Lorenzetti avaient été déployées dans l'Altrad Stadium, entraînant l'ouverture d'une procédure disciplinaire à l'encontre du club.
Mercredi, la commission de discipline de la LNR a annoncé la mise en délibéré de sa décision à ce sujet.