Happy Birthday : |
© AFP/MARTIN BUREAU
L'ailier de Toulouse Yoann Huget exulte après avoir inscrit un essai contre le Stade Français, le 8 janvier 2017 à Jean Bouin
Toulouse, grâce à deux essais de l'ailier international Yoann Huget dans les dix dernières minutes, a infligé au Stade Français sa première défaite à domicile (15-18), éloignant du même coup un peu plus ce rival de la phase finale, dimanche lors de la 16e journée.
Paris est tombé! Passé tout près d'un premier revers le week-end précédent contre Brive (12-10), avec une pénalité salvatrice inscrite à la sirène, le Stade Français a connu cette fois le scenario inverse.
Alors que l'équipe de Gonzalo Quesada menait 15-6 à dix minutes du coup de sifflet final, deux fulgurances coup sur coup de Yoann Huget (70e, 74e) sont peut-être venues mettre un terme aux ambitions parisiennes cette saison.
Seulement 10e avec cinq points de retard sur le 6e et dernier barragiste, le Stade Français, incapable de s'imposer à l'extérieur jusqu'ici, devrait effectivement souffrir pour rattraper cet accroc à domicile.
Outre son exploit, le Stade Toulousain réalise lui une excellente opération au classement: provisoirement 4e en attendant le match de Toulon à Clermont (21h00), il prend 5 points d'avance sur le premier non-qualifié, Bordeaux-Bègles.
"C'était un petit peu le fond de commerce du Stade toulousain pendant très longtemps: être en mesure de ne pas être largué au score et gagner ces matches-là, appréciait ensuite l'entraîneur toulousain Ugo Mola. Cela nous arrivait un peu moins ces derniers temps. Ce soir, ça tourne en notre faveur. (...) C'est plutôt positif au plan comptable et sur celui de l'état d'esprit parce que franchement, ils n'ont jamais lâché."
Autrefois performante, elle, grâce à la virtuosité de ses trois-quarts, l'équipe de la capitale s'en est une nouvelle fois remise à son ouvreur pour continuer à croire, dans le froid de l'hiver, à un printemps ensoleillé. Mais cela n'a pas suffi.
Après Morné Steyn, auteur de tous les points face à Brive (12-10), dont la pénalité de la victoire à la sirène, c'est Jules Plisson, remplaçant du Sud-Africain forfait, qui a tenu la baraque parisienne.
L'international français (13 sélections) a inscrit les 15 points de son équipe, avec un remarquable 5/5 aux tirs, dont une pénalité de 50 mètres (54e) et un drop bien placé (46e).
"Oui c'est rageant, oui c'est énervant, oui c'est une situation compliquée parce qu'on misait beaucoup sur ce match-là mais encore une fois la saison n'est pas terminée", voulait pourtant croire ensuite l'ouvreur parisien.
En face, les deux pénalités manquées par le demi de mêlée Samuel Marques (3e, 49e) auraient pu coûter cher aux Toulousains, qui ont copieusement dominé les vingt premières et les vingt dernières minutes.
Ils ont obtenu gain de cause lors de cette dernière poussée: d'abord sur un groupé pénétrant de leurs avants conclu par Huget, puis sur un ballon d'Hugo Bonneval contré par Maxime Médard.
Le Parisien Will Genia est parvenu à reprendre l'arrière toulousain juste avant la ligne, mais ce dernier a eu le temps de transmettre à Huget pour son second essai.
Sa validation par l'arbitre, qui suspectait un en-avant de Médard, a mis fin aux illusions parisiennes, pour la dernière saison de Quesada et de nombreux cadres (Slimani, Doumayrou, Bonneval, Lakafia) sur le départ.