Happy Birthday : |
© AFP/REMY GABALDA
Les adieux au public de Thierry Dusautoir à l'issue de son dernier match avec le Stade Toulousain, le 6 mai 2017 à Toulouse
L'ancien capitaine emblématique du XV de France Thierry Dusautoir a joué samedi face à Bayonne (40-12) son dernier match sous les couleurs du Stade Toulousain. Un club avec qui il a tout gagné et qu'il quitte en pleine crise.
A son entrée sur le terrain, pour sa 249e et ultime rencontre en rouge et noir, le troisième ligne aile est apparu très marqué par l'émotion. Avant de sortir à la 78e minute sous les ovations du stade Ernest-Wallon.
Le seul enjeu de cette rencontre face aux Basques, déjà relégués, était celui-là: les adieux du "Dark Destroyer", qui prend sa retraite sportive à 35 ans, et d'autres historiques de la maison rouge et noire (Patricio Albacete, Gurthrö Steenkamp, Census Johnston, Luke McAlister).
Car le club le plus titré du rugby français (19 Brennus, 4 Coupes d'Europe), qui finit la saison à une incroyable 12e place, sait depuis l'humiliation subie à Castres (7-52) samedi dernier qu'il ne participera pas aux phases finales pour la première fois depuis 41 ans.
Une issue inconcevable lors de l'arrivée en 2006 de Dusautoir qui onze ans plus tard compte à son palmarès trois titres de champion de France (2008, 2011 et 2012) et une Coupe d'Europe (2010) avec les Rouge et Noir.
En hommage à leur capitaine, les Toulousains, qui restaient sur une série noire de 9 revers en 10 rencontres toutes compétitions confondues, ont gagné avec le bonus grâce à six essais de Yoann Huget (5e), Alexis Palisson (15e), Yann David (30e, 32e), Florian Fritz (54e) et Paul Perez (76e). Bayonne en a inscrit deux par Thiery (7e) et Martial (38e).
Capitaine le plus capé de l'histoire des Bleus (56 fois en 80 sélections de 2006 à 2015), Dusautoir laisse derrière lui un club en difficultés financières et secoué par les luttes intestines au sommet et les tensions dans le vestiaire.
Des tensions illustrées cette semaine par les critiques virulentes d'Albacete, grand ami de Dusautoir, à l'égard de l'entraîneur Ugo Mola, accusé de ne pas avoir eu "les épaules" pour remplacer Guy Novès et par l'éviction de l'entraîneur des trois-quarts Jean-Baptiste Elissalde.
Des tensions qu'il faudra désormais régler sans Dusautoir.