Happy Birthday : |
© AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
L'ailier Sitiveni Mafi et Castres opposés au RCT, le 15 avril 2017 au stade Mayol
Le match ayant finalement lieu, Castres reçoit mercredi (20h45) le Stade Français dans une position bien moins confortable qu'en mars: le CO a subi en un mois un gros coup d'arrêt, tandis que Paris surfe toujours sur son effet fusion.
Lorsque cette rencontre de la 21e journée avait été reportée en urgence, vendredi 17 mars, en raison de la grève des joueurs du Stade Français opposés au projet de fusion avec le Racing 92, Castres possédait 11 points d'avance sur un club parisien largué au classement (12e).
Depuis, les joueurs parisiens ont obtenu l'abandon du projet et se sont complètement réveillés sur le terrain, enchaînant quatre victoires dont un exploit à Cardiff face aux Ospreys (21-25), une première victoire à l'extérieur en Top 14 cette saison, à Bayonne (16-32), et une démonstration face à Pau samedi (51-16).
- 'Les choses se sont inversées' -
Résultat: voici Paris revenu dans la course à la phase finale, avec une place de barragiste (6e) à défendre à Castres, concurrent direct (8e) avec un point de moins.
Car dans le même temps, les Tarnais ont subi une dégringolade inverse: trois défaites à Grenoble (21-20), à domicile face à Lyon (16-17) et samedi à Toulon (23-14) qui ont hypothéqué leurs chances de qualification.
"On était bien au moment où ce match était prévu contre le Stade Français, les choses se sont inversées", a reconnu mardi le troisième ligne castrais Yannick Caballero.
"Oui, il y a beaucoup d'enjeu", a déclaré son entraîneur Christophe Urios: "Il faut renouer avec la victoire après quatre défaites de rang". Et ce sans le capitaine Rodrigo Capo Ortega, pas encore remis d'un choc, ni le deuxième ligne Thibault Lassalle, dont la saison est terminée.
Avec un second match en l'espace de cinq jours, les deux équipes vont recevoir du sang neuf. Côté parisien, Gonzalo Quesada doit de plus, par équité sportive, se passer de ses internationaux (Parisse, Slimani, Camara, Danty) qui étaient mobilisés par le Tournoi des six nations au moment où le report a été décidé.
Ajoutez à cela une première ligne décimée (De Malmanche, Felsina, Taulafo, Bonfils, Sempéré blessés) et le demi de mêlée Will Genia forfait, et plusieurs jeunes joueurs vont obtenir du temps de jeu, encadrés notamment par l'international Alexandre Flanquart, de retour après une convalescence de plusieurs mois.
Cela tombe bien, quelque part: un troisième match en huit jours se profile avec la demi-finale de Challenge européen dimanche face à Bath.
"C'est difficile" de choisir entre le top 6 en championnat et une finale de Challenge, a reconnu l'entraîneur parisien qui entend "continuer à progresser comme on le fait depuis plusieurs matches".
Un indice que l'entraîneur parisien ne cherche pas la victoire à tout prix dans le Tarn: le jeune Sekou Macalou, qui fêtera jeudi ses 22 ans, est aligné en trois-quarts aile alors qu'il évolue d'ordinaire...en troisième ligne.
Les XV de départ
Castres: Palis - Caminati, Taumoepeau, Vialelle, D. Smith - (o) Urdapilleta, (m) Dupont - Jelonch, Mafi, Caballero - Moreaux, Jacquet - Kotze, Jenneker, Lazar
Stade Français: P. Williams - Macalou, Millet, M. Bosman, Sinzelle - (o) M. Steyn, (m) Daguin - Alberts, Ross, Ugena - Flanquart, Boutaty - Swanepoel, Burden, H. van der Merwe
Remplaçants
Castres: Mach, Tichit, Samson, Tulou, Babillot, Kockott, Dumora, Montès
Stade Français: Panis, Seneca, Gabrillagues, De Giovanni, Dupuy, Arias, Bonneval, Alo-Emile
Arbitre: Sébastien Minery