Happy Birthday : |
© AFP/MIGUEL MEDINA
L'ailier du Stade Français Jérémy Sinzelle en route pour l'un de ses deux essais face à Bayonne, le 3 décembre 2016 à Jean-Bouin
Le Stade Français, Castres et Pau, vainqueurs samedi lors de la 13e journée de Top 14, affichent des ambitions retrouvées, après des débuts de saison allant du discret au médiocre, alors que celles de La Rochelle ont été freinées au dernier moment par le Racing 92.
Honneur au plus mal classé, Pau (11e), qui a réalisé une très belle performance en battant le leader Clermont (40-35) lors d'un match truffé d'essais (9 au total).
Jusqu'ici, la Section Paloise était la principale déception de ce championnat, faute de résultats malgré un recrutement clinquant (Conrad Smith, Colin Slade, etc.). Mais l'équipe de Simon Mannix, séduisante face à des Clermontois dépassés en défense, a réussi un match référence qui pourrait servir de base à une seconde partie de saison plus heureuse.
Les Clermontois, eux, sont toujours dans le creux après des résultats très mitigés face à quatre mal classés (deux courtes victoires et deux défaites).
Cela s'explique en partie par la tournée d'automne, pendant laquelle leur pléthorique colonie d'internationaux a été largement sollicitée. Une partie d'entre eux, et surtout les arrières vedettes (Scott Spedding, Wesley Fofana, Rémi Lamerat, Noa Nakaitaci), n'étaient d'ailleurs pas du voyage dans le Béarn.
L'ASM s'est consolée avec le point du bonus offensif obtenu à la sirène sur une pénalité de son ouvreur remplaçant Morgan Parra. Elle reste en tête du classement mais son matelas de longueurs d'avance sur ses poursuivants a en partie fondu.
- Première pour Castres -
Un autre sérieux rival s'est lui aussi rapproché du sommet du classement: Castres (4e), qui a gagné pour la première fois à l'extérieur à Lyon (23-19).
© AFP/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK
Le demi de mêlée de Castres Rory Kockott en route pour un essai de contre face à Lyon, le 3 décembre 2016 au stade Matmut
Les Tarnais, qui n'étaient pas passés loin de faire un coup à Toulouse (défaite 16-15), confirment leurs progrès loin de leurs bases et s'installent dans le top 6, synonyme de phase finale.
C'est à l'inverse un gros coup d'arrêt pour Lyon, battu pour la première fois à domicile et qui glisse à une dangereuse 12e place au classement.
Le Stade Français, lui, n'a eu aucun souci à conserver son invincibilité à Jean-Bouin. En écrasant Bayonne 51-5 avec 8 essais, les Parisiens ont démontré que ce qu'ils avaient clamé ces derniers jours était vrai: la phase finale leur est toujours accessible.
Il y a quelques semaines, on ne donnait pourtant pas cher de la peau du champion 2015, miné par les blessures et les incertitudes sur son avenir. Mais le mauvais temps semble derrière l'équipe de Gonzalo Quesada, qui grimpe à la 8e place provisoire et à qui il ne manque plus qu'un coup à l'extérieur pour basculer dans le haut de tableau.
© AFP/JEAN-PIERRE CLATOT
L'ailier australien de Montpellier Joe Tomane lors du match face à Grenoble, le 3 décembre 2016 au Stade des Alpes
Cette partie du classement, Montpellier la connaît bien. Et l'équipe héraultaise n'a pas laissé passer sa chance à Grenoble. En s'imposant avec le bonus offensif (51-37) chez la lanterne rouge, la formation de Jake White, discrète mais efficace, s'est installée sur le podium (2e provisoire), devant La Rochelle, qui a laissé filer la place de dauphin à la dernière seconde contre le Racing 92 (23-23).
Les champions en titre ont arraché le match nul sur un essai de Yannick Nyanga et une transformation de Dan Carter. Rageant pour les Rochelais, d'abord car ils évoluaient à 15 contre 14 à ce moment-là après le carton jaune infligé à Viliamu Afatia, et surtout parce qu'ils concèdent leur 3e partage des points de la saison à Marcel-Deflandre face à un cador, après Clermont (30-30) et Toulon (17-17).
Ajoutez à cela une défaite évitable à Montpellier (12-11), et vous obtenez une addition de points perdus qui pourrait s'avérer salée à l'heure des comptes.