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© AFP/THIERRY ZOCCOLAN
Les joueurs de Brive à l'échauffement avant un match à Clermont, le 8 avril 2017
L'un d'eux, au moins, pourrait être l'invité surprise de la phase finale: Brive, Lyon et le Stade Français abordent libérés la course à la qualification, dans laquelle ils sont revenus de plain-pied ces dernières semaines. Zoom sur ces trois prétendants avant leur match de la 24e journée de Top 14 samedi.
+ Brive le mieux armé
Les Corréziens ne croyaient "plus du tout" à la qualification après leur revers fin janvier à Bayonne (23-33), d'après l'ouvreur Matthieu Ugalde. "Même après le mois de mars on n'y pensait pas du tout" ajoute-t-il. Mais avril a commencé en championnat par une victoire à Clermont (26-21) samedi qui a tout changé: revenu à un point de la sixième place, le CAB (8e, 52 pts) a retrouvé un "appétit (qui) vient en mangeant", dixit le manager Nicolas Godignon.
Vorace, Brive, plus habitué à jouer en fin de saison le maintien que la qualification, a tout à gagner. "Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on risque? On n'est pas comme il y a deux ans où on jouait le dernier match contre le Stade Français, qu'il fallait gagner autrement on était mort" souligne ainsi Godignon. Le CAB est bien en vie, et même le mieux placé des trois outsiders, en terme de classement et de calendrier: deux réceptions (Bordeaux-Bègles et Castres), pour un déplacement (Pau), à chaque fois face à des concurrents directs. Un carton plein, envisageable, serait synonyme sauf surprise de phase finale. Mais il devra jusqu'à la fin de la saison faire sans son centre fidjien Seva Galala, blessé.
+ Lyon a bien changé
Incapable de se maintenir en Top 14 pour ses deux premières apparitions, en 2011-2012 et 2014-2015, le LOU (9e, 50 pts) a déjà réussi son pari grâce à son premier succès à l'extérieur le week-end dernier à Castres (17-16). Son manager Pierre Mignoni ne veut cependant pas penser une première qualification: "Quand on rêve trop, on finit surtout par se réveiller sans que les rêves se réalisent."
"Aujourd'hui, l'important est de rester humble. Nous venons à peine de nous maintenir, ce que le club n'avait jamais fait depuis des décennies" a-t-il ajouté.
Cela n'empêche pas d'être ambitieux, avec un groupe qui comprend plusieurs joueurs expérimentés (Nalaga, Bonnaire, Beauxis, Puricelli, Privat en plus de Michalak, blessé). Quant au calendrier (La Rochelle et Clermont à domicile, Grenoble à l'extérieur), il y a deux façons de l'aborder: la positive, qui est de considérer que le LOU joue deux fois à domicile, où il n'a perdu qu'une fois cette saison en Top 14, avant d'aller à Grenoble, alors a priori relégué. La négative, vu le profil des deux visiteurs, les deux premiers du classements.
+ Paris libéré
11 mars: le Stade Français pointe à onze longueurs du sixième. Deux mois plus tard, le voilà (10e, 49 pts) revenu à quatre points de la dernière place de barragiste, avec un match en plus à disputer, mercredi. Celui contre Castres, reporté mi-mars lors de l'épisode de la fusion avortée avec le Racing, qui a justement revigoré les Parisiens: depuis leur mouvement de grève pour protester contre ce mariage, ils ont enchaîné trois succès toutes compétitions confondues. "Cela a totalement remis en question le groupe. Depuis, il y a une nouvelle émulsion sur le terrain qui se traduit par des victoires" a reconnu le talonneur Laurent Panis.
La "belle bande d'abrutis" stadiste, qui a "vécu le plus dur" selon les mots du manager Gonzalo Quesada en surmontant le flottement de l'hiver (départ annoncé de plusieurs cadres et de Quesada à la fin de la saison), la menace de la relégation et donc l'épisode de la fusion, peut-elle s'offrir une fin en forme de "happy end"? Si le Stade Français accuse du retard, il a donc un match en plus à disputer. Et le calendrier lui offre en plus deux matches à la maison (Pau et le Racing) pour un autre à l'extérieur (Montpellier). La qualification passera a priori par au moins trois succès.