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© AFP/PASCAL GUYOT
L'entraîneur du Racing 92 Laurent Labit lors d'un déplacement à Montpellier, le 20 mai 2017
L'entraîneur des arrières du Racing 92 Laurent Labit est suspendu 15 semaines pour ses propos tenus lors d'une rencontre tendue en avril à Montpellier, qui a de son côté écopé d'un match de suspension de terrain, a annoncé jeudi la Ligue.
La commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR) a sanctionné Labit "d'une amende de 1.500 euros et une interdiction d'accès au banc de touche pendant 15 semaines" pour avoir fait preuve de "non-respect du droit de réserve et comportement de nature à porter atteinte à l'image, la réputation ou les intérêts du rugby", a indiqué la LNR dans un communiqué.
Après la déroute de son équipe (3-54), l'entraîneur francilien avait lâché en conférence de presse: "On sait tout ce que le président de Montpellier a entrepris. Il a acheté la Fédération, le maillot en particulier, et une partie de la presse. Il a acheté 30.000 Midi-Olympique le jour où son nom était pour la première fois sur le maillot."
Labit avait deux jours plus tard présenté ses excuses pour sa réaction "excessive", survenue "sous le coup de la déception et du désarroi devant l'incapacité de mon équipe à hausser son niveau de jeu à une hauteur suffisante pour rivaliser avec les meilleurs".
Le Racing 92 devra s'acquitter d'une amende de 50.000 euros pour les propos de son entraîneur, connu pour son franc-parler et devenu un habitué des suspensions pour ses propos.
En mai 2014, la commission lui avait infligé dix semaines de suspension pour "comportement répréhensible sur le banc de touche" lors du barrage face à Toulouse.
Six mois plus tard, il écopait de quinze semaines de suspension - déjà - pour avoir reproché à l'arbitre du derby perdu contre le Stade Français (19-23) d'avoir "volé" son équipe.
- Montpellier, un match à délocaliser -
A Montpellier, Labit avait mis en avant le contexte tendu pour son équipe, chez un adversaire qui s'opposait au report de la rencontre décidé en plein émoi autour du projet de fusion, finalement abandonné, entre le Racing 92 et le Stade Français.
Montpellier a aussi été sanctionné dans le cadre de cette rencontre, en raison des banderoles hostiles au Racing 92 et à la LNR déployées dans l'Altrad Stadium.
Jugé responsable de "l'utilisation de moyens d'amplification visuelle dans l'intention de provoquer la haine ou la violence ou de favoriser l'excitation du public", le MHR devra s'acquitter d'une amende de 70.000 euros.
Le club héraultais devra délocaliser son premier match de la saison à domicile à plus de 75 km de l'Altrad Stadium, conséquence de la révocation du sursis d'une précédente sanction début 2015.