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© AFP/Franck PENNANT
Des supporters devant une banderole demandant la démission du président de la Ligue nationale de rugby Paul Goze, le 22 avril 2017 à Montpellier
Montpellier a protesté jeudi et annoncé qu'il ferait appel du match de suspension de terrain infligé par la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR) pour les banderoles déployées en avril face au Racing 92.
"Le caractère manifestement disproportionné de la sanction interpelle le MHR (Montpellier Hérault Rugby) quant à la volonté de la LNR et de son Président de le mettre au ban", a réagi le club dans un communiqué, quelques heures après l'annonce de la sanction.
La LNR a infligé au club une amende de 70.000 euros et un prochain match à domicile à disputer à 75 km minimum de son stade habituel - conséquence d'un sursis révoqué - pour "troubles causés dans l?enceinte de jeu" par "l'utilisation de moyens d'amplification visuelle dans l'intention de provoquer la haine ou la violence ou de favoriser l'excitation du public".
"Equité sportive = Goze démission", "Equité sportive? Merci qui? Jacky et Paul", "Grève fictive = tricherie", "Cons + fusion = confusion", "Goze + Lorenzetti, le menteur-le tricheur", "Goze + Lorenzetti, équité bafouée"... au moins six banderoles hostiles au président de la Ligue Paul Goze et à celui du Racing Jacky Lorenzetti avaient été déployées lors de ce match, facilement remporté par le MHR (54-3) le 22 avril, et filmées par le diffuseur Canal+.
-'pas de caractère diffamatoire ou insultant'-
"Aucune banderole n'avait un caractère diffamatoire ou insultant. Le public de l'Altrad Stadium n'a pas été excité par la présence de ces banderoles", riposte le MHR, pour qui "la liberté d'expression ne saurait s'arrêter aux portes d'un stade".
"Le Président de la LNR, lui-même, avait demandé publiquement des sanctions exemplaires de la part de la Commission de discipline à l'encontre du MHR", accuse encore ce dernier pour qui "l'indépendance et l'impartialité de cette Commission parisienne n'est ainsi aucunement garantie".
Les tensions entre Montpellier et la LNR sont vives et récurrentes depuis le report de cette rencontre, contesté par le club, en raison des remous créés par le projet de fusion entre le Racing 92 et le Stade Français.
Le MHR a également critiqué la suspension pour six semaines de son joueur Jannie du Plessis "pour avoir frappé un adversaire à la main alors même que ce dernier lui accrochait irrégulièrement la jambe et l'empêchait de se déplacer pour défendre sa ligne d'en-but. Lors d'une récente bagarre où des coups de poings ont pourtant été échangés, les joueurs impliqués ont été respectivement suspendus de 3 et 2 matchs", a argué le club.