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Huit sports dont le baseball/softball, déjà présent en 2008, ainsi que le karaté, le surf et de façon plus surprenante le bowling, ont été présélectionnés par le comité d'organisation pour figurer au programme des jeux Olympiques de Tokyo en 2020.
Le squash, l'escalade, le roller et le wushu, un art martial chinois, ont également été retenus. Ces huit sports doivent faire l'objet d'un nouvel écrémage pendant les deux prochains mois, notamment par le biais d'auditions des fédérations, début août à Tokyo.
La liste définitive choisie par le comité d'organisation sera ensuite soumise au Comité international olympique (CIO) avant le 30 septembre. La décision finale sera prise par les membres du CIO lors de sa 129e session, à Rio en août 2016.
Immensément populaire dans l'archipel, le baseball et son pendant féminin, le softball, font figure de favoris pour retrouver la tribune mondiale des JO mais des surprises ne sont pas à exclure.
"C'est un grand jour pour notre sport", a réagi l'Italien Riccardo Fraccari, le président de la Fédération internationale de baseball.
"Le baseball et le softball, et ses millions de pratiquants et de fans ont atteint aujourd'hui la première base. Etre présélectionné est une source d'espoir et d'excitation", a-t-il ajouté dans un mail à l'AFP.
La Fédération internationale de surf (ISA) est elle "ravie que le surf soit retenu pour une éventuelle introduction au programme des JO-2020", selon son président, l'Argentin Fernando Aguerre.
Etonnament, les épreuves de surf, si cette discipline est retenue, ne se dérouleraient pas en mer mais sur un plan d'eau artificiel, comme il en existe déjà un au Pays basque espagnol, "qui offre une vague régulière de 2 m de haut sur un front de 180 m, toutes les minutes", expliquait récemment à l'AFP M. Aguerre.
"La +World Bowling+ a fait un gros travail depuis des années sur ce qui nous manquait et cela paie mais le plus dur reste à faire", a commenté pour l'AFP l'Américain Kevin Dornberger, le président de la Fédération internationale de bowling.
"Il n'y a eu aucune objection. La décision (sur les huit sports) a été prise à l'unanimité", a commenté Fujio Mitaraï, le président de la commission chargée de l'ajout des épreuves.
"La promotion du mouvement olympique et de ses valeurs, notamment au sein de la jeunesse, fait partie des critères (de sélection)", a-t-il précisé, en citant la popularité du bowling et du surf auprès des nouvelles générations.
- Le sumo battu -
Selon les principes édictés par le CIO, "la ou les épreuve(s) supplémentaire(s) bénéficieront aux Jeux par leur popularité auprès des Japonais et de nouveaux publics à travers le monde, en accord avec la vision de Tokyo 2020".
Vingt-six candidatures de fédérations internationales avaient été préalablement retenues lors d'un premier processus de sélection le 12 juin par le comité d'organisation de Tokyo-2020. Parmi les sports rejetés lundi figurent le sumo - le sport de lutte traditionnel au Japon qui avait postulé, pays hôte oblige -, le polo ou encore le bridge.
Aux Jeux de Rio en 2016, le golf et le rugby à VII feront leur entrée au programme.
"Nous sommes persuadés que le squash peut apporter quelque chose de spécial au programme des JO", a estimé le président de la Fédération internationale de squash, Narayana Ramachandran.
Pour la Fédération internationale de roller (Firs), "ce n'est qu'un premier pas. L'objectif d'entrer aux JO est le but ultime pour les sports de roller et nous ferons le maximum dans ce sens".
- Polémique sur le nouveau stade -
La procédure de sélection des nouveaux sports a été quelque peu éclipsée par la vive polémique entre le gouverneur de Tokyo et le ministère des Sports à propos du financement du nouveau stade olympique.
Le puissant gouverneur de la capitale Yoichi Masuzoe refuse de payer la somme réclamée par le gouvernement pour couvrir les travaux de la nouvelle enceinte.
Le ministre des Sports Hakubun Shimomura a récemment demandé au gouvernorat de Tokyo de débourser plus de 50 milliards de yens (350 millions d'euros) pour contribuer à la construction du Stade national, soit près du tiers du montant total (1,2 milliard d'euros).
La construction du stade olympique - sous la direction de l'architecte irako-britannique Zaha Hadid - est source de polémiques depuis deux ans et son budget a déjà été réduit de 40%.
L'ancien Stade national, érigé pour les JO-1964, a été récemment démoli. Le chantier de la nouvelle enceinte doit commencer en octobre.