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© AFP/FRANCK FIFE
La surfeuse française Pauline Ado, lors d'une séance d'entraînement à Biarritz, le 19 mai 2017
Vagues déferlantes et prouesses à couper le souffle: le surf s'installe à Biarritz dès samedi pour les Mondiaux, les premiers depuis l'entrée de la discipline aux Jeux. Mais le label olympique n'a pas attiré les stars, qui jouent la carte du circuit professionnel.
Quarante-sept nations sont représentées durant une semaine pour la compétition, organisée sur la Grande Plage de Biarritz. Un beau succès sur le plan universel alors que le Sénégal, l'Afghanistan ou encore la Corée du sud font leur apparition dans le monde du surf.
Mais l'événement se fait sans les super stars qui font vibrer la planète comme Kelly Slater, John John Florence ou bien Gabriel Medina. La faute à un circuit professionnel, la World Surf League (WSL), bien loin du rêve olympique et qui occupe tout leur espace. Mais qui aussi les fait vivre au quotidien.
"Le monde est grand, la WSL représente une portion de surfers dans le monde mais il y a sûrement des surfers qui n'ont pas encore percé et ça, c'est notre mission", a défendu le président de la Fédération internationale (Isa), Robert Fasulo, maître d'oeuvre de l'entrée du surf aux JO.
Le souci, c'est le calendrier. Les Mondiaux se retrouvent entre 2 étapes de coupe du monde, une à Rio et l'autre aux Fidji. Une victoire sur une épreuve masculine de la WSL rapporte 100.000 dollars et 10.000 dollars pour chaque classé de la 25e à 36e place. Il n'y a aucune prime sur les Championnats du monde.
"Effectivement il n'y a pas de prize money sur le championnat du monde mais une certaine valeur ajoutée par rapport à la reconnaissance dans son pays et à la participation à une équipe nationale qui va aller aux JO", répond le président de la Fédération française, Jean-Luc Arassus.
- Complexité -
La France est la nation qui a engagé ses meilleurs éléments, portés par Jérémy Florès, celui qui a décomplexé le surf français et qui doit jongler entre le circuit pro où il est bien classé (16e) et un championnat à la maison.
"On sait que dans un premier temps ça va s'opposer, on espère qu'il y aura une intelligence collective entre le monde du surf pro et le monde du surf amateur", explique à l'AFP le directeur de l'équipe de France, Stéphane Corbinien, qui glisse que la WSL a fait de "micro efforts".
"A nous de construire ça et de faire comprendre à nos athlètes qu'il y a un intérêt à représenter son pays. Mais il y a une complexité aujourd'hui qui est la relation entre la WSL et la Fédération internationale pour organiser un circuit international intelligent qui permettra aux surfeurs pro d'être aussi présents dans le monde de l'olympisme", plaide-t-il.
La tache est rude au regard d'autres disciplines sportives aux mains du monde professionnel comme le basket-ball avec la NBA, le hockey-sur-glace avec la NHL et plus récemment le golf, qui ne permettent pas aux meilleurs de jouer sous leurs couleurs nationales.
Le surf, qui sera aux JO de Tokyo en 2020, offrira tout de même un show spectaculaire à Biarritz, histoire aussi de faire briller la candidature de Paris pour les Jeux de 2024.
Jérémy Florès sera aux avant-postes et tentera de glaner une deuxième médaille d'or mondiale après celle de 2009. Il rivalisera avec le champion du monde en titre, l'Argentin Leandro Usuna (non classé sur le circuit pro mondial).
Le programme (soumis à modifications selon météo):
Samedi, dimanche: qualifications dames
Lundi: finale dames
De mardi à dimanche: qualifications et finale messieurs