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© AFP/Fabrice COFFRINI
La Française Tessa Worley à St Moritz, le 20 mars 2016
Ce n'est pas sa piste favorite, mais Tessa Worley a "à coeur d'entrer dans la saison pleinement dès la première manche" du slalom géant d'ouverture de la Coupe du monde de ski alpin, samedi sur le glacier du Rettenbach à Sölden (Autriche).
Surtout, la skieuse du Grand-Bornand (Haute-Savoie) qui compte huit victoires en géant sur le circuit majeur, veut exorciser presque trois ans sans podium.
Une blessure au genou droit (rupture du ligament croisé et lésion du ménisque), avait cassé, le 17 décembre 2013 à Courchevel, le bel élan du titre mondial conquis l'hiver précédent à Schladming (Autriche).
La Bornandine symbolise ainsi toutes les difficultés du ski alpin, surtout sur le plan psychologique, quand l'appréhension d'une nouvelle blessure prend la mesure de la technique.
"La forme est là, mais on arrive à Sölden dans l'inconnu. C'est la première de la saison et la pente y est particulière, avec notamment un grand mur, très raide sur une douzaine de portes, et un dernier plat long", rappelle la skieuse française.
"L'an dernier (5e à Sölden, NDLR), je n'ai pas réussi de la saison à concrétiser par un podium mes bonnes dispositions", poursuit la championne du monde 2013.
En l'absence de Taïna Barioz, qui avait elle renoué avec le podium (2e) en mars 2016 après plus de six ans de disette, Worley (26 ans) reste l'incontestable leader des Bleues.
Adeline Baud-Mugnier a aussi le ski pour terminer dans les dix premières, d'autant que les absences sont légion pour la reprise.
- Absences de marque -
A différents titres, l'Américaine Lindsey Vonn, reine de la vitesse, l'Autrichienne Anna Veith, plus connue sous son patronyme de jeune fille, Fenninger, et l'Allemande Viktoria Rebensburg, soit autant de prétendantes au grand globe de cristal, ont renoncé.
Ce qui fait l'affaire de la Suissesse Lara Gut, détentrice du prestigieux trophée.
"J'ai vraiment hâte de skier. On s'entraîne tout l'été pour pouvoir se confronter au chrono. A l'entraînement, cela s'est très bien passé. On a travaillé surtout sur les détails", a expliqué Gut, qui a mis fin à 21 ans d'attente pour la Suisse depuis Vreni Schneider.
L'Autriche possède mieux qu'une remplaçante avec Eva-Maria Brem, une pure géantiste, qui s'était offert le petit globe de la spécialité en mars, au terme d'une saison de grande régularité.
L'Italienne Federica Brignone avait bénéficié l'an dernier d'une piste verglacée, notamment dans le long mur, pour s'imposer nettement. Néanmoins, les conditions différentes n'inquiètent pas la leader de la Squadra.
En 2014, la victoire avait été partagée à Sölden entre Fenninger et Mikaela Shiffrin, qui n'a pas encore concrétisé ses propos de défier Vonn et Gut en super-G.
"Je suis prête en slalom (sa discipline) et aussi en géant. Pour la vitesse, c'est encore en filigramme", a souligné la jeune femme, formée dans une académie du ski.