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Le Français Adrien Théaux franchit une porte lors de la descente d'entraînement de Kitzbühel, le 19 janvier 2017
Sevrés de descente cet hiver, les skieurs renouent samedi avec le périlleux exercice à Kitzbühel sur la pente à la fois la plus redoutée et la plus attendue chaque saison, qui n'a pas retrouvé de maître depuis Didier Cuche, sorti cinq fois vainqueur de son combat avec la mythique Streif.
Il y a eu le règne du Suisse entre 2010 et 2012, qui s'ajoutait à ses deux premiers succès séparés de dix ans, en 1998 et 2008. Et depuis quatre ans, Kitzbühel sacre un vainqueur différent chaque mois de janvier: l'Italien Dominik Paris en 2013, l'Autrichien Hannes Reichelt en 2014, le Norvégien Kjetil Jansrud en 2015, et un autre Italien, Peter Fill, il y a un an.
"La descente en elle-même n'est pas un moment agréable, c'est un énorme challenge", souligne Fill.
En 2016, elle avait coûté le reste de sa saison au Norvégien Aksel Lund Svindal, qui s'était rompu un ligament croisé du genou droit dans une chute impressionnante, 24 heures après avoir pourtant dominé le super-G.
- Sans Svindal -
Le quintuple champion du monde et champion olympique 2010 du super-G ne sera pas au départ cette année: il vient de passer de nouveau entre les mains des chirurgiens, cette fois pour un problème au ménisque du même genou, tirant un trait sur la suite de la saison.
Reichelt (2e du second entraînement jeudi), Jansrud (3e), Fill et Paris: ces quatre-là feront donc partie des favoris.
"J'ai plein de bons souvenirs après ma victoire de l'an passé, je suis très motivé", a prévenu Fill.
Il faudra aussi surveiller le Norvégien qui monte, Aleksander Aamodt Kilde, et l'Américain Steven Nyman, auteurs des meilleurs temps des deux entraînements mercredi et jeudi, ainsi que le Suisse Beat Feuz ou encore les Autrichiens Matthias Mayer et Max Franz.
"Vous devez vraiment rester constamment engagé, a insisté Nyman. Je me sens prêt pour la course."
Franz a remporté la précédente descente de la saison à Val Gardena, en Italie, il y a un mois. Son premier succès en Coupe du monde.
La seule autre descente de l'hiver, à Val d'Isère début décembre, avait été dominée par Jansrud.
Les autres rendez-vous du calendrier -Wengen il y a une semaine, Lake Louise, Beaver Creek et Santa Caterina fin 2016- avaient dû être annulés.
- 'Tellement de glace' -
Outre le chef de file Adrien Théaux, les Français pourraient tirer leur épingle du jeu avec le jeune Valentin Giraud-Moine (4e temps jeudi) ou l'expérimenté Johan Clarey (3e temps mercredi).
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Le Norvégien Kjetil Jansrud lors de la descente d'entraînement de Kitzbühel, le 19 janvier 2017
Une chose est sûre pour Clarey, qui avait terminé au pied du podium à Kitzbühel l'hiver dernier: "Il y aura beaucoup de spectacle. Parce qu'il y a tellement de glace... Aujourd'hui (jeudi à l'entraînement), c'était beaucoup plus difficile qu'hier (mercredi)."
Pour la première fois depuis 2013, la descente sera disputée sur la totalité du parcours. Et on annonce un temps froid et ensoleillé. "Un vrai Kitzbühel" dont se félicite Blaise Giezendanner.
Vendredi, le super-G au programme donnera aux spécialistes de la vitesse un avant-goût de ce qui les attend ce week-end.
Vainqueur des trois premiers super-G de la saison, Jansrud en sera le grand favori, même s'il n'est jamais monté sur un podium dans cette discpline à Kitzbühel (4e en 2016).
Dimanche, c'est un autre Norvégien qui est attendu pour le premier rôle: le jeune Henrik Kristoffersen (22 ans), victorieux de quatre des six premiers slaloms de l'hiver, dont les deux derniers à Adelboden et Wengen, en Suisse.
Il visera le doublé sur le Hahnenkamm mais aura fort à faire face au quintuple tenant du gros globe de cristal, l'Autrichien Marcel Hirscher, bien décidé à mettre fin à la série gagnante de Kristoffersen, à moins de trois semaines des Mondiaux de St-Moritz (6-19 février).
Le programme:
Vendredi: super-G (11h30)
Samedi: descente (11h30)
Dimanche: slalom (1re manche à 10h30, seconde à 13h30)