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Alexis Pinturault, Victor Muffat-Jeandet et Thomas Mermillod Blondin ont écrit une belle page de l'histoire du ski alpin tricolore, en réalisant vendredi le triplé au combiné de Kitzbühel, une performance inédite pour les Bleus depuis près d'un demi-siècle.
Pinturault, qui avait remporté les deux dernières épreuves combinées dans le station du Tyrol, a réalisé la passe de trois, mais cette victoire doit avoir une saveur particulière, avec deux de ses équipiers sur la "boîte", Muffat-Jeandet 2e et Mermillod Blondin 3e.
Il faut remonter au 15 mars 1970 pour retrouver pareille performance en Coupe du monde messieurs. A l'époque, les Bleus avaient monopolisé les trois places sur le podium du slalom de Voss (Norvège), où Patrick Russel avait devancé Jean-Noël Augert et Henri Bréchu.
Quelques semaines plus tôt, le 25 janvier, les Tricolores avaient déjà annexé le podium du slalom de Megève. Russel l'avait emporté devant Alain Penz et Bréchu.
"Nous sommes amis et, bien que le ski alpin soit un sport individuel, nous travaillons en équipe. S'il y a un bon esprit collectif, je pense que cela rejaillit sur les performances de chacun", a souligné Mermillod Blondin.
Depuis plusieurs années, les responsables du ski tricolore ont mis l'accent sur l'épreuve combinée, qu'on l'appelle au choix combiné, super-combiné ou combiné alpin, qui a certes perdu de son prestige mais pour laquelle des places sont bonnes à prendre.
- 'Un vrai slalom, très exigeant' -
Mermillod-Blondin, skieur du Grand-Bornand, en est à son 5e podium, avec pour meilleur résultat une deuxième place à Lenzerheide (Suisse) lors des finales de la Coupe du monde en 2014 en super-G, déjà derrière Pinturault.
"Bien sûr que j'y croyais, à 1 sec 22 de Svindal. Maintenant, nous allons essayer de refaire le même coup à Chamonix (en février). Ce serait incroyable", a lancé Pinturault après sa course, en référence au prochain combiné au programme cette saison.
Le skieur de Courchevel s'est montré malchanceux en début de saison, entre sorties de piste et chutes. Mais à 24 ans, il signe de la plus belle des manières son retour sur le devant de la scène, son 10e succès sur le circuit majeur. Le dernier avait dix mois, le 14 mars 2015 en slalom géant à Kranjska Gora (Slovénie).
"La manche de slalom était un vrai slalom, très exigeant. C'est un combiné intéressant à Kitzbühel avec ce super-G et ce slalom. Kitzbühel, c'est très spécial. A Wengen, cette année, le slalom n'avait pas été disputé sur la piste habituelle", a rappelé "Pintu".
Dans l'Oberland bernois, il y a une semaine, le Savoyard n'avait pas été à son affaire lors du super-combiné. Après une descente correcte, il avait déskié dans la manche de slalom, trop facile, pour terminer seulement 13e.
Meilleur Français, Pinturault avait pris vendredi matin la 13e place du super-G de Kitzbühel, l'épreuve de vitesse à part entière comptant également pour le super-combiné, à 1 sec 22 du vainqueur norvégien Aksel Lund Svindal.
Dernier à s'élancer entre les piquets serrés et sur une piste verglacée par endroits, Svindal, le roi de la vitesse, n'a pas été au bout. Le leader des +Attacking Vikings+ a ainsi perdu une occasion de distancer au classement général l'Autrichien Marcel Hirscher, sur lequel il compte toujours 107 points d'avance.
Le Nordique pourra enfoncer le clou samedi à l'occasion de la descente du Hahnenkamm, la plus prestigieuse du circuit qu'il n'a encore jamais remportée.
Hirscher, déjà éliminé en seconde manche du slalom à Wengen dimanche dernier, a été disqualifié à Kitzbühel pour avoir enfourché un piquet.