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© AFP/Johann GRODER
Alexis Pinturault, à l'arrivée de la seconde manche du slalom géant de Sölden (Autriche), le 23 octobre 2016
Alexis Pinturault, désormais grand maître du géant, aborde dimanche à Levi le premier slalom de la saison en leader de la Coupe du monde de ski, mais à la recherche de confiance et de constance dans l'épreuve finlandaise, au nord du cercle polaire.
"En slalom, j'ai toujours eu énormément de déchets. Il faut prendre des risques, ça passe ou ça casse. Alors ça se répercute sur mes dossards de départ. Mais je sais ce qu'il faut faire", affirme le skieur de Courchevel.
Pourquoi ce décalage, alors que l'Autrichien Marcel Hirscher, qui trône sur le gros globe de cristal depuis cinq saisons, brille dans l'une et l'autre disciplines?
C'est déjà oublier que le Salzbourgeois, âgé de 27 ans, est un champion exceptionnel.
Pinturault, lui, totalise à 25 ans 16 succès sur le circuit majeur, dont sept en géant et deux en slalom.
"Il y a plus de différences entre le slalom et le géant, deux disciplines dites techniques, qu'entre le géant et le super-G, discipline de vitesse, remarque Pinturault. En super-G, il faut des qualités techniques de carving (virages coupés que permettent les skis paraboliques) comme en géant".
Le fossé entre slalom et géant s'est d'ailleurs creusé depuis que le rayon des skis de géant est passé à 35 mètres.
"Il faut le physique et la technique, mais aussi le mental. En slalom il y a plus de spécialistes, moins de carving et beaucoup de virages", ajoute Pinturault, surnommé "chien fou" à ses débuts dans le Grand cirque blanc.
Des scories de ses slaloms passés, le Savoyard peut néanmoins se targuer d'avoir sorti deux perles: en gagnant sur les pentes raides de la Bellevarde à Val d'Isère, en décembre 2012, et à Wengen (Suisse), en janvier 2014.
"Par rapport à la notion de rythme, les temps d'appui ne sont pas les mêmes, relativise Frédéric Perrin, responsable du groupe technique de l'équipe de France. Les portes sont espacées de 27 m en géant, de 10 m en slalom. Mais Alexis a les qualités physiques pour aller aussi vite en slalom qu'en géant."
"Construire la confiance"
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Alexis Pinturault, lors de la 1re manche du slalom géant de Sölden (Autriche), le 23 octobre 2016
"Ce qui lui manquait un peu, c'était de la régularité. C'est ce qu'on a essayé de travailler. Cette année, on a fait clairement le choix de privilégier le géant et le slalom dans sa préparation. Le slalom est une discipline où la confiance joue beaucoup. Il va falloir la construire. Le fait qu'il a gagné la première course (en géant à Sölden), ce sera un avantage à Levi. Je reste persuadé qu'Alexis va revenir dans le jeu dans cette discipline (le slalom, ndr)", poursuit l'entraîneur.
Pinturault a aussi la chance de se confronter quasi quotidiennement à l'entraînement à des partenaires de haut vol, dont Jean-Baptiste Grange, double champion du monde de slalom (2011/2015).
A Levi, où les épreuves avaient été annulées en 2015 par manque d'enneigement et où Grange a déjà gagné deux fois (2008/2010), le favori reste Hirscher, qui a parfait sa préparation en Suède. D'autant que le jeune Norvégien Henrik Kristoffersen, le dernier vainqueur sur la "Noire" en 2014, est forfait pour un différend avec sa fédération portant sur le sponsor à arborer sur le casque.
Chez les dames, samedi, une skieuse recueille un consensus: l'Américaine Mikaela Shiffrin, qui a déjà tout gagné en slalom à 21 ans.
Le programme:
Samedi: slalom dames (1re manche 10h00, seconde 13h00)
Dimanche: slalom messieurs (1re manche 10h00, seconde 13h00)