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L'étape de Chamonix décerne vendredi le premier petit globe de la Coupe du monde messieurs 2015-16 de ski alpin, celui du super-combiné, discipline où brillent les Français, notamment Alexis Pinturault, en lice pour le titre contre le Norvégien Kjetil Jansrud.
Au classement général, l'ordre du duo de tête, des techniciens, ne changera pas: à la poursuite d'un 5e gros globe de cristal, l'Autrichien Marcel Hirscher et le jeune Norvégien Henrik Kristoffersen, distancé de 88 points, sont naturellement absents.
Le super-combiné serait-il devenu une discipline française? Le triplé historique de Kitzbühel, le 22 janvier, inciterait à le croire.
"Dans les années 1995-2000, on avait clairement opté pour la spécialisation. D'où les Sébastien Amiez, Yves Dimier, Patrice Bianchi en slalom, les Frédéric Covili, Joël Chenal en géant. Désormais le choix a été fait d'utiliser les qualités des uns et des autres", souligne Michel Vion, président de la Fédération française de ski (FFS), dont il a été le DTN pendant neuf ans.
Triple vainqueur (2014/2015/2016) du combiné de Kitzbühel, et le plus polyvalent du groupe tricolore, Alexis Pinturault évoque le concours de circonstances: "il y a très peu de slalomeurs qui s'aventurent en combiné car ils ont peur en descente. C'est plus facile pour un spécialiste de la vitesse de faire du slalom".
Le petit prodige de Courchevel présente un ratio impressionnant, avec sept podiums, dont quatre succès, sur 12 super-combinés à son actif.
+Génération 84+
Pour Adrien Théaux, le meilleur descendeur français, le choix de toucher à toutes les spécialités porte la marque de la génération 84, dont il est le leader avec Jean-Baptiste Grange, double champion du monde de slalom, et Thomas Mermillod Blondin, 3e à Kitzbühel le jour de gloire du ski français.
Dauphin de Pinturault dans la station autrichienne, Victor Muffat-Jeandet, classe 89, a toujours eu "un profil de polyvalent, à travers notamment la Coupe d'Europe". "Ca ouvre l'esprit", remarque-t-il. "Ca aère le cerveau et je ne veux rien lâcher", renchérit Théaux.
Après deux combinés, Jansrud et Pinturault totalisent chacun 120 points, contre 110 à Mermillod Blondin, pour qui les épreuves combinées sont une vieille histoire, 19 au compteur de la discipline depuis 2009. Même si le Bornandin compte nombre de places dans les +30+ en super-G, géant et slalom.
Les hommes de la vitesse auront un avantage cette fois: les techniciens, rentrés seulement depuis lundi soir du périple japonais, n'ont pas encore éliminé les méfaits de l'important décalage horaire.
Samedi, la +Verte+ des Houches accueille sa descente du Kandahar, la première depuis quatre ans.
Occasion en or
C'est l'occasion à ne pas rater pour Guillermo Fayed, l'enfant du pays qui s'est révélé sur le tard, après avoir failli abandonner sa carrière.
"Il y a beaucoup d'excitation de courir à la maison. Le but, c'est d'essayer de faire la manche la plus parfaite. La piste a bien durcie aux endroits où ça avait cassé hier", explique le local qui apparaît sur toutes les affiches.
"C'est une piste qui a un profil assez facile. Après il y a les deux-trois parties techniques qu'il ne faut pas rater. Il ne faut pas faire n'importe quoi. Ca va être très serré et donc ça devient dur. Elle est ouverte à beaucoup de monde", ajoute Fayed, 30 ans.
Depuis la blessure à Kitzbühel du Norvégien Aksel Lund Svindal, le grand dominateur des épreuves de vitesse jusqu'à fin janvier, les cartes ont été redistribuées pour le globe de la descente.
L'Italien Peter Fill, qui vit sa meilleure saison, est désormais le mieux placé à trois étapes de la fin. Mais Jansrud, vainqueur de la descente de Jeong Seon, en Corée du Sud, et même Théaux et Fayed sont encore en course.
Le programme:
Vendredi 20 février: super-combiné (descente à 10h30, manche de slalom à 14h00
Samedi: descente à 12h15