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© AFP/Andreas Solaro
Les Français Sébastien Lacroix et Jason Lamy-Chappuis, à droite, posent avec leurs médailles d'or après le sprint par équipes à Cavalese, en Italie, le 2 mars 2013
Avec trois titres mondiaux et une 2e place au tableau des médailles, jamais des Championnats du monde de ski nordique ne s'étaient aussi bien déroulés pour l'équipe de France qui a, à un an des JO-2014, frappé les esprits.
Les quatre médailles de la délégation française présente dans le Val di Fiemme sont toutes venues du combiné nordique et ont pour point commun Jason Lamy Chappuis, désormais quadruple champion du monde, septuple médaillé mondial, champion olympique et triple vainqueur de la Coupe du monde à seulement 26 ans.
. COMBINE NORDIQUE
"Les Allemands viennent nous voir en nous disant +Vous avez gagné trois titres sur quatre+. Cela nous fait bizarre, car d'habitude c'est eux", résume, incrédule, Nicolas Michaud.
Le directeur du ski nordique français, entraîneur des débuts de Lamy Chappuis, admet que le bilan du combiné nordique "n'est plus très bon, mais tout simplement extraordinaire et historique pour la discipline".
Plus que le titre individuel (petit tremplin) et la médaille de bronze (grand tremplin) de Lamy Chappuis, les Mondiaux-2013 resteront marqués par le triomphe tant attendu et maintes fois repoussé en relais. Après les 4e places des JO-2010 et des Mondiaux-2009 et 2001, les Français se croyaient frappés d'une malédiction, mais l'ont fait exploser en s'imposant en relais et en sprint par équipes.
"On s'est affiché comme les leaders. Notre toile de fond, cela reste les Jeux. Ce qu'on a fait ici, c'est quelque chose d'extraordinaire, cela leur restera toute leur vie, mais ils doivent penser qu'ils peuvent le faire l'an prochain. Mais je ne me fais pas de soucis", insiste le patron du ski nordique.
. SAUT A SKIS
Après sa médaille de bronze à Oslo en 2011 et ses deux victoires en Coupe du monde cet hiver, Coline Mattel était attendue sur le podium: elle a dû se satisfaire de la 4e place.
"Cela peut être un mal pour un bien, estime M. Michaud, cette médaille, elle la fera aux JO l'année prochaine", où le saut à skis féminin fera ses débuts olympiques.
Vincent Descombes-Sevoie a réussi dans le Val di Fiemme ses plus belles prestations de l'hiver avec sa 14e place sur le petit tremplin de Predazzo et avec son rôle décisif dans la 5e place dans le concours mixte, mais l'intersaison devrait donner lieu à une réforme en profondeur pour l'équipe masculine.
. SKI DE FOND
Bilan contrasté entre les filles qui se sont montrées sans complexe et les garçons dont la quinzaine se résume par un seul mot: frustration.
"Il y a un bon groupe féminin, elles s'entendent bien, elles vont au combat et cela fait un paquet d'année qu'on n'a pas vu cela", apprécie Nicolas Michaud.
Sixièmes en relais, les Françaises ont également de belles individualités avec Coraline Hugue (10e sur 10 km) et Aurore Jean (21e en sprint mais 2e et 4e en Coupe du monde début février), sans oublier Laure Barthélémy qui, blessée, a connu une saison blanche.
Le meilleur résultat individuel masculin est la 10e place de Jean-Marc Gaillard en skiathlon qui s'est ensuite blessé au dos.
On est loin des podiums espérés par Maurice Manificat, vainqueur d'une Coupe du monde cet hiver mais 18e du 15 km, 21e du skiathlon et 24e du 50 km.
"Maurice est en forme, ce qui l'empêche de faire des médailles, ce sont les skis. Ce n'est pas la faute du staff qui les prépare, il faut qu'on travaille sur son parc de skis", a souligné le responsable français.