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Bode Miller et Aksel Lund Svindal n'auraient pas dû se trouver à Beaver Creek pour les Mondiaux-2015, mais ces deux phénomènes du ski sont revenus dans un temps record d'une grave blessure et sont capables d'une énième surprise.
A 37 ans, Miller est au crépuscule de sa carrière, mais il affiche l'enthousiasme d'un junior avant d'aborder ses 8e Championnats du monde, les 2e à Vail/Beaver Creek après ceux de 1999.
"Je suis ici pour gagner des courses", a prévenu l'ancienne grande gueule du circuit qui s'est apaisé avec l'âge.
Miller n'a pourtant disputé aucune course cet hiver, la faute à une opération d'une hernie discale en novembre.
"Ma préparation a été aussi bonne que possible. J'ai pu me donner à fond en Europe en janvier, même si je n'ai pas participé aux courses", a assuré celui qui dispose d'un des plus beaux palmarès de son sport avec quatre titres mondiaux, un sacre olympique, deux globes de N.1 mondial et 33 succès en Coupe du monde.
Avant le super-G des Mondiaux-2015 mercredi, Miller a donc pour seule référence deux descentes d'entraînement à Wengen (Suisse) et une autre à Kitzbühel (Autriche) en qualité... d'ouvreur.
Mais cela ne l'inquiète pas une seconde: depuis son retour aux Etats-Unis, il a enchaîné les séances intensives et assure ne plus ressentir la moindre douleur au dos.
"Je ne me sens pas du tout gêné dans mon ski", a insisté celui qui est devenu l'hiver dernier le médaillé olympique le plus âgé de l'histoire du ski alpin avec sa retentissante et inattendue médaille de bronze en super-G à Sotchi.
Si Miller, qui espère participer aussi à la descente et au super-combiné, est dans le flou, Svindal, lui, flirte avec l'inconscience, même s'il s'en défend.
- Rupture du tendon d'Achille -
Le Norvégien âgé de 32 ans a repris le ski il y a quelques jours seulement, cinq mois après une rupture du tendon d'Achille gauche, synonyme normalement de saison blanche.
"Quand j'ai dit à mon chirurgien que je voulais skier, il a cru que je plaisantais puis que j'étais fou. Je lui ai montré ma jambe, il a fait des tests, il a été surpris et m'a donné son feu vert", a-t-il expliqué, tout sourire.
Le double vainqueur du grand globe de cristal (2007, 2009) et quintuple champion du monde décidera de prendre part ou non au super-G de mercredi après la première descente d'entraînement mardi.
"C'est mon instinct qui décidera, mais je ne prends aucun risque, je n'ai plus aucune douleur. Le seul risque que je prends, c'est d'être mauvais", a plaisanté le champion olympique 2010 du super-G.
Pour pouvoir remettre ses skis, Svindal a dû procéder à quelques aménagements de sa chaussure gauche: son tendon d'Achille a en effet quadruplé de volume!
"Mon seul problème, c'est que pendant que j'étais encore en béquilles, les autres gars skiaient très vite, j'ai trois mois de retard sur eux", a-t-il rappelé.
Miller et Svindal ont en commun d'avoir déjà connu de graves blessures, notamment à Beaver Creek en 2007 pour le Norvégien dont la carrière avait failli prendre fin, et d'en être revenu plus fort.
"Il font surtout partie des meilleurs skieurs de l'histoire", a admiré Kjetil Jansrud, le leader des Coupes du monde de descente et de super-G.
"Ils n'ont pas besoin de beaucoup d'entraînement, ils sont capables de gagner n'importe où et n'importe quand", a prévenu le Norvégien.