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Les Norvégiens ont un rêve ce week-end à Kitzbühel: remporter les quatre épreuves de l'étape la plus emblématique, la plus riche en courses et allocations de la Coupe du monde de ski alpin, qui va rassembler samedi quelque 40.000 spectateurs pour la descente.
Un rêve ? Mieux que ça en vérité. La semaine dernière, à Wengen en Suisse, les Attacking Vikings ont réussi un trois sur trois de bon augure.
Et ce n'est pas un hasard tant les Nordiques ont imprimé leur sceau depuis le début de la saison. En vitesse, Aksel Lund Svindal a remporté quatre descentes sur cinq et deux super-G sur trois, souvent avec des écarts conséquents.
En slalom, le jeune Henrik Kristoffersen présente une réussite époustouflante avec quatre succès en cinq épreuves dédiées à la discipline technique. Et à Wengen, pour le premier super-combiné de la saison, Kjetil Jansrud a devancé de quelques centièmes de seconde Svindal.
Super-G, super-combiné, descente et slalom sont, comme de tradition, au programme de la 76e édition du Hahnenkamm (Crête de coq, du nom de la montagne surplombant la ville).
"Je ne pense pas qu'il y ait un seul facteur (pour expliquer tous ces succès), il y a une bonne atmosphère en ce moment dans l'équipe. Je crois que le travail que chacun fait finit par payer", avait expliqué Kristoffersen après sa victoire à Wengen.
- Vocation -
Travail de tous: des pères attentifs et sévères qui ont façonné Aksel Lund et Henrik, des entraîneurs étrangers, dont le très capé Franz Gamper, pour finaliser le travail, et bien sûr des champions. Pour Gamper, le coach aux 16 médailles d'or mondiales, qui fut aussi entraîneur de Deborah Compagnoni, le secret se résume à une vocation: "Svindal voue sa vie au ski".
C'est ainsi que l'Autrichien Marcel Hirscher, qui a pourtant réalisé le meilleur début de saison de sa carrière, doit chasser au général derrière Svindal (816 points à 801), et se garder de Kristoffersen (671 pts) et Jansrud (533 pts).
"Maintenant ce sont les autres les favoris", lance Hirscher, à la poursuite d'un cinquième gros globe consécutif, qui constituerait un record. Une manière aussi d'évacuer la pression au milieu de la saison et à la maison.
Si Hirscher, 26 ans, compte sur le super-combiné et le slalom dominical pour garder le contact, Kitzbuhel c'est avant tout la descente, que Svindal n'a jamais gagnée.
Et quelle descente ! Même les spectateurs en observation sous le départ tremblent pour ces coureurs qui atteignent 100 km/h après huit secondes et demie de plongée, avant de disparaître dans le saut de la Mausefalle (la souricière) et l'accélération qui suit.
De la technique sur le haut, une traverse piégeuse, des vitesses impressionnantes (plus de 140 km/h) et un saut final qui en a laissé plus d'un sur le carreau. Le Suisse Daniel Albrecht en 2009, et l'Autrichien Hans Grugger en 2011 ne s'en sont jamais remis.
- Magique -
"J'aime cette adrénaline, cette lutte pour atteindre la ligne d'arrivée. Kitzbuehel est magique, avec une ambiance incroyable. Pour un skieur, c'est unique", souligne le Français Adrien Théaux, vainqueur début janvier à Santa Caterina (Italie), une piste également très sélective.
"Nous essayons tous d'avoir notre nom sur les cabines (du téléphérique qui porte au départ). C'est quelque chose que je poursuis depuis mon enfance", ajoute Théaux, meilleur temps du premier entraînement mardi, devant l'Autrichien Hannes Reichelt.
Les Italiens Mattia Casse (dossard 47) et Christof Innerhofer ont dominé la seconde séance jeudi, Théaux étant crédité du 4e chrono, à 1 sec 07/100e de Casse.
"Ils ont réinjecté un peu et ça tape un peu plus. J'ai essayé quelque chose d'un peu différent de mardi", a expliqué le skieur de Val-Thorens (Alpes françaises).
Avec Théaux -- 3e en 2011 -- et Innerhofer, Reichelt, vainqueur en 2014, et l'Italien Dominik Paris, lauréat en 2013, comptent parmi les favoris samedi. Malchanceux à Santa Caterina, Innerhofer, déj vainqueur les années passées à Bormio et Wengen, exalte ses qualités sur les pistes sélectives.
Et Svindal ? Il a signé jeudi le 6e chrono, à 1 sec 29 du scratch, ex aequo avec son jeune compatriote Aleksander Aamodt Kilde. "Bien sûr que j'aiemrais la gagner. Sinon je réessaierai l'année prochaine", a déclaré le leader de la Coupe du monde.
Le programme:
Vendredi 22 janvier: super-G (10h45 GMT, 11h45 française)), manche de slalom du super-combiné (15h45 GMT)
Samedi 23 janvier: descente (10h45 GMT)
Dimanche 24 janvier: slalom (1re manche 09h30 GMT, seconde 12h30 GMT)