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© AFP/FABRICE COFFRINI
Le Français Thomas Fanara pose sur le podium après sa victoire dans le Géant des finales de la Coupe du monde à St Moritz, le 19 mars 2016
Ils ne sont que six au départ mais les Français ont le classement mondial en leur faveur -4 dans les 7 premiers dossards- au moment d'aborder le géant d'ouverture de la Coupe du monde de ski alpin, dimanche à Sölden.
"Je ne suis pas sûr d'être prêt", dit pour sa part l'Autrichien Marcel Hirscher, une machine à gagner depuis cinq ans, à la recherche d'un 6e gros globe de cristal consécutif, ce qui constituerait une première pour les 50 ans du +grand cirque blanc+.
Les géantistes français restent, eux, sur un triplé en finales de la saison 2015-16, en mars à St Moritz (Suisse).
Par leur densité et leurs confrontations à l'entraînement, les +Bleus+ ont forcément plus de repères que Hirscher, même si Philipp Schörghofer compte parmi les meilleurs, pour jauger de leur forme.
Pourtant Thomas Fanara, qui a signé à près de 35 ans son premier succès de Coupe du monde à St Moritz, se veut prudent. "Les finales, c'était il y a plus de sept mois. Cela reste toujours un réapprentissage et la pression est plus présente à Sölden qu'en fin de saison", souligne le Haut-Savoyard.
Le vétéran voit néanmoins Alexis Pinturault "un ton au-dessus". Le Courchevellois, qui a aligné six podiums en géant, dont quatre succès d'affilée entre février et mars, est un athlète aux capacités physiques exceptionnelles. Ses qualités de détente, de force et de vitesse de pied lui permettraient de briller dans beaucoup de sports.
"On est un groupe qui s'entend très bien, une bande de copains. Ca se retranscrit en course", insiste le leader du ski alpin français, comme s'il craignait de trop attirer la lumière.
Mathieu Faivre, troisième à St Moritz, à seulement 14/100e de Fanara et à 12/100e de Pinturault, rappelle que le ski est un sport individuel.
- Les limites du groupe -
Et de regretter cet "effet de groupe", qui privilégie dans les médias la performance collective au détriment des individualités.
Rien de mieux pour se distinguer que d'élargier sa palette. "J'ai 24 ans et il faut que j'arrive à m'aérer l'esprit sur une autre discipline, le super-G. A La Parva (Chili), j'ai pris mon pied avec le groupe de vitesse. Mais la priorité reste le géant", remarque Favre. "Beaucoup d'athlètes sont en forme: Marcel (Hirscher), Henrik (le jeune Norvégien Henrik Kristoffersen). Mais oui, je peux gagner", ajoute l'Azuréen.
Comme en Moto GP et en Formule 1, le matériel est une part importante du succès. Mécontent du rendu de ses skis, Hirscher a ainsi volé en hélicoptère hier vendredi de Sölden jusqu'au glacier de la station italienne de Val Senales, où il a fait des essais sur une neige injectée pour trouver les bons réglages.
Les Français et Hirscher seulement ? Ce serait oublier l'Américain Ted Ligety, le meilleur géantiste des dix dernières années.
Le triple champion du monde, qui revient d'une première blessure sérieuse, a gagné quatre fois sur le glacier du Rettenbach lors des cinq dernières éditions. Un record.