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© AFP/GIUSEPPE CACACE
Le Français Mathieu Faivre lors du slalom géant d'Alta Badia (Italie), le 18 décembre 2016
Les géantistes tenteront de redonner le moral au ski français dimanche en Coupe du monde de ski alpin à Garmisch-Partenkirchen, que les descendeurs ont quitté samedi globalement déçus de leurs résultats et avec deux blessés.
La deuxième descente en deux jours dans la station bavaroise a été remportée par l'Autrichien Hannes Reichelt, devant l'Italien Peter Fill qui reprend la tête du classement de Coupe du monde de la discipline, et le Suisse Beat Feuz.
Mais côté français, après l'euphorie du double podium Giraud-Moine/Clarey la semaine précédent à Kitzbühel, la potion allemande de Garmisch était dure à avaler.
Samedi, deux tricolores se sont pourtant hissé dans le top 10. Adrien Théaux, peu satisfait de sa 8e place, et Brice Roger, qui obtient en revanche son meilleur classement de la saison (9e) dans l'épreuve de vitesse.
Après la course, Adrien Théaux admettait qu'il n'avait "pas été simple" de se reconcentrer après le grave accident de Valentin Giraud-Moine la veille, toujours hospitalisé avec une contusion des deux genoux.
"L'ambiance était morose hier soir à l'hôtel, forcément j'y ai pensé en m'endormant, j'y ai pensé ce matin", dit-il. "C'est la descente, mais on ne peut pas dire qu'on s'y habitue, et quand c'est un équipier, c'est encore plus compliqué".
Avec le troisième temps intermédiaire à mi-parcours vendredi avant de commettre une grosse faute, Théaux, 5e de la Coupe du monde de descente, était globalement déçu de son week-end à Garmisch: "Je ne suis pas content de ma course, ce n'est pas ce que j'espérais. Ce matin (samedi) j'étais cramé, certainement j'ai manqué un peu d'intensité, et de jambes aussi".
L'autre victime de la journée de vendredi dans le camp français est Guillermo Fayed, qui souffre d'une contusion osseuse du plateau tibial externe du genou droit.
- "Ca m'a pris aux tripes" -
Le groupe "technique" de l'équipe de France (géantistes et slalomeurs), logé dans le même hôtel que les descendeurs, a évidemment ressenti le choc de l'accident. "Dans ces cas-là il n'y a plus de groupe technique ou de groupe vitesse. C'est l'humain qui passe avant tout", affirme à l'AFP Mathieu Faivre, troisième de la Coupe du monde de géant.
"Valentin, je suis avec lui depuis tout gamin, on a le même âge", dit Faivre, "son accident m'a affecté, j'ai éteint la télé, ça m'a pris aux tripes. Mais il faut accepter que ça vous touche. C'est normal".
Dimanche sera un autre jour, et les géantistes retrouveront leur casquette de favoris. Alexis Pinturault, bien sûr, qui écrit l'histoire du ski français, avec 19 victoires en Coupe du monde, sera attendu.
Mais aussi Mathieu Faivre, Victor Muffat-Jeandet ou Steve Missillier, tous capables de monter sur le podium et de rivaliser avec Marcel Hirschner, l'ogre autrichien double leader du classement du petit globe de géant et du classement général de la Coupe du monde.
"On est une équipe qui joue devant, avec plusieurs coureurs, à chaque course, alors c'est sûr que ce n'est pas le monde des bisounours. Il peut y avoir des tensions. Mais ce sont des choses saines, normales en compétition", dit à ce propos Mathieu Faivre, interrogé sur la rivalité entre géantistes français.
Et lui que l'on dit parfois agacé par l'exposition médiatique de Pinturault remet calmement les choses en place: "Alexis, c'est la figure de proue du ski français. Il est mis en avant à juste titre, vu ses résultats (...) Mais nous sommes tous là pour gagner. Ce n'est pas le cyclisme, où il y a un leader et d'autres qui travaillent pour lui."
Programme (heures françaises):
1re manche: 10h15
2e manche: 13h15