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Le Français Valentin Giraud-Moine lors de la descente de Kitzbühel, le 21 janvier 2017
Une semaine après la mythique Streif de Kitzbühel, les descendeurs devront avoir un gros appétit vendredi et samedi pour avaler deux courses en deux jours sur une autre piste légendaire de la Coupe du monde de ski alpin: la Kandahar de Garmisch-Partenkirchen.
Cette étape allemande va permettre aux rois de la vitesse d'accumuler des points pour refaire leur retard sur les slalomeurs au classement général, la descente de vendredi remplaçant celle de Wengen, annulée mi-janvier.
Ce sera aussi l'occasion pour les Français de confirmer leur forme du moment, après le double podium de Valentin Giraud-Moine (2e) et Johan Clarey (3e) en Autriche la semaine dernière.
. Une piste pour gros calibre
Provisoirement abandonnée après l'accident mortel de l'Autrichienne Ulrike Meier en 1994, puis redessinée, la piste de Garmisch propose deux tracés différents pour les messieurs et pour les dames. Celle des hommes, rendue rapide par le gel jeudi pour l'entraînement, est longue de 3.300 mètres.
Techniquement très exigeante et très raide sur le haut, elle projette les skieurs de 0 à 100 km/h dès les premiers mètres: "Il faut s'engager dès le départ, sinon on est déjà en retard", note Xavier Fournier, le patron des descendeurs français.
Suit une portion de glisse plus plane, et un final de nouveau vertigineux, qui emprunte le mur le plus raide du circuit de la Coupe du monde, une pente à 92% en vue du stade d'arrivée.
Le nom de la piste fait référence à l'un des fondateurs des compétitions de ski alpin, le comte britannique "Roberts de Kandahar", ainsi nommé pour avoir remporté une bataille en 1880 dans la province afghane du même nom.
. Les Français en confiance
© AFP/HERBERT NEUBAUER
Valentin Giraud-Moine, Dominik Paris et Johan Clarey, le 27 janvier 2017 sur le podium de la descente de Kitzbühel
Le double podium de Giraud-Moine et Clarey à Kitzbühel a donné confiance aux tricolores, mais tous savent que ce n'était qu'une étape: "Il n'y a eu aucune décompression après Kitzbühel", assure Xavier Fournier: "Pour nous la saison ne fait que commencer (après plusieurs descentes annulées en décembre/janvier NDLR), et il faut rester concentré au maximum".
Adrien Théaux, l'homme aux trois victoires en Coupe du monde, frustré de sa 7e place à Kitzbühel, cherchera lui aussi à remonter en haut de l'affiche. "Adrien est un compétiteur, c'est sûr qu'il voudra gagner. Mais il y a dans le groupe une saine émulation, et c'est bon pour l'équipe", ajoute Fournier.
. Tous les favoris au portillon
Hormis le Norvégien Aksel Lund Svindal, qui a mis un terme à sa saison pour se faire opérer d'un genou, et l'Italien Christof Innerhofer, victime d'une micro-fracture du péroné gauche, les meilleurs descendeurs du monde seront au départ. Les Autrichiens derrière Hannes Reichelt. Les Suisses derrière Beat Feuz. Les Italiens bien sûr avec Peter Fill et le vainqueur de la Streif Dominik Paris. Et les Norvégiens, totalement passés à côté de la descente de Kitzbühel, et qui ont montré leur envie de revanche en réalisant les deux meilleurs temps de l'entraînement jeudi, avec Aleksander Aamodt Kilde et Kjetil Jansrud.
. Un Géant pour Pinturault?
Dimanche, Garmisch accueillera un Géant, le terrain de jeu préféré d'Alexis Pinturault, qui reste sur une victoire à Adelboden, en Suisse, le 7 janvier. Le skieur de Courchevel, 19 fois vainqueur en Coupe du monde, fera de nouveau partie des favoris, avec l'Autrichien Marcel Hirscher, l'actuel leader de la Coupe du monde de Géant et du classement général.