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© AFP/Fabrice COFFRINI
La Suissessse Wendy Holdener lors du slalom du combiné des Mondiaux de ski alpin, le 10 février 2017 à St Mortiz
A un an de son introduction au programme olympique à Pyeongchang (Corée du Sud), l'épreuve par équipes des Championnats du monde de ski alpin prend mardi une importance toute particulière (12h00) à Saint-Moritz (Suisse).
Le format est très simple et assez télégénique: deux skieurs sont opposés dans un slalom parallèle, sur un parcours d'une vingtaine de secondes. Les équipes sont composées de deux hommes et deux femmes, avec deux remplaçants.
Chaque vainqueur de sa manche marque un point, l'équipe avec trois victoires passe au tour suivant. En cas d'égalité, on additionne les temps du meilleur et de la meilleure de chaque équipe pour départager.
Felix Neureuther pour l'Allemagne, Alexis Pinturault pour la France, ou encore Wendy Holdener pour la Suisse: cette épreuve, apparue lors des Championnats du monde 2005, offre cette année un plateau de rêve. Et qui s'étoffera avec Marcel Hirscher pour l'Autriche, médaillé d'argent du combiné lundi derrière le Suisse Luca Aerni.
"Sur le papier, on a une équipe plutôt forte, on a de quoi faire quelque chose de bien même s'il y a des nations très fortes. Il faudra que chacun exprime son meilleur ski", confie Alexis Pinturault, décevant 10e lundi du combiné dont il était l'un des grands favoris.
"L'an prochain, l'épreuve sera olympique. Il y a quelques années que c'est aux Mondiaux et ça peut prendre de l'ampleur", juge encore "Pintu", qui voudra "effacer la frustration" du combiné et ouvrir le compteur des médailles pour la France encore bredouille.
Le Français y croit car "ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort".
"En vue des jeux Olympiques l'année prochaine, les équipes ont intérêt à mettre le paquet, car au final, il y a une médaille d'or qui compte tout autant dans un palmarès", estime le porte-parole de l'équipe de France, Laurent Chrétien.
Cette épreuve mixte, disputée sur une piste courte de slalom parallèle, "est prise au sérieux par toutes les équipes qui présentent leurs meilleurs éléments", ajoute-t-il.
Pour preuve, l'équipe de France a instauré des entraînements spécifiques et une sélection à l'issue de laquelle Mathieu Faivre a intégré le groupe qui sera aligné mardi, aux côtés d'Alexis Pinturault, Tessa Worley et Adeline Baud. Les slalomeurs Julien Lizeroux et Nastasia Noens sont remplaçants.
La Suisse alignera également ses spécialistes, Daniel Yule et Wendy Holdener, qui vient d'être sacrée championne du monde du combiné.
Sur une distance aussi courte, "il faut surtout travailler le départ et faire preuve d'explosivité", confie encore Laurent Chrétien, ancien responsable du groupe français de géant/vitesse dames.
Le circuit de Coupe du monde offre actuellement deux slaloms parallèles sur lesquels les skieurs peuvent se faire les dents, le dernier fin janvier à Stockholm ayant été remporté chez les hommes par l'Allemand Linus Strasser devant le Français Alexis Pinturault et chez les dames par l'Américaine Mikaela Shiffrin, qui ne s'alignera toutefois pas mardi.
La France avait remporté l'épreuve en 2011 à Garmisch-Partenkirchen, avec notamment Tessa Worley, la seule encore présente cette année. En 2015 à Vail, le parcours des Bleus s'était arrêté dès les quarts de finale, battus par la Suisse.
Les Autrichiens restent les maîtres absolus de la discipline: la Wunderteam a atteint à chaque fois la finale, et décroché trois titres sur cinq possibles. Double tenante du titre, elle visera le triplé à Saint-Moritz.