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Le patron de la puissante Fédération autrichienne de ski, Peter Schröcksnadel, a accusé mardi le super-combiné de "surcharger" le programme de Kitzbühel en Coupe du monde de ski alpin, après la multiplication des blessures le week-end passé dans la station autrichienne.
"Je ne crois pas que le super-combiné du vendredi soit une bonne idée", a confié M. Schröcksnadel à la presse à Schladming (Autriche), où devait se courir dans la soirée un slalom nocturne.
Selon lui, la série de blessures du week-end, marquée notamment par une rupture de ligament croisé du leader norvégien Aksel Lund Svindal après une lourde chute dans la descente samedi, est directement liée au surcroît de fatigue occasionné par le super-combiné.
Organisée à Kitzbühel depuis 2014, cette épreuve courue le vendredi cumule les temps du super-G du matin et d'une manche de slalom dans l'après-midi.
Sur une piste verglacée, Svindal était tombé dans la manche technique et "a dû disputer la descente alors qu'il était déjà meurtri", a rappelé M. Schröcksnadel.
Outre le Norvégien, le slalomeur italien Giuliano Razzoli et le descendeur autrichien Georg Streitberger ont été contraints de mettre fin à leur saison après s'être blessés à Kitzbühel le week-end dernier. Tombé au même endroit que Svindal mais plus légèrement touché, le descendeur Hannes Reichelt a pu reprendre l'entraînement mardi.
Hormis les finales, le programme de la station tyrolienne est le plus chargé de la Coupe du monde, avec un super-G et un super-combiné le vendredi, une descente le samedi et un slalom le dimanche.
Jusqu'en 2013, Kitzbühel proposait le dernier combiné classique du circuit, cumulant les temps de la descente et du slalom, sans manche supplémentaire.
M. Schröcksnadel a préconisé mardi le retour à cette formule, quitte à ne prendre en compte que la première manche du slalom du dimanche. Cette option avantagerait cependant nettement les descendeurs.
Les trois éditions du super-combiné de Kitzbühel ont été remportées par le Français Alexis Pinturault, rejoint cette année par ses compatriotes Victor Muffat-Jeandet et Thomas Mermillod Blondin pour le premier podium entièrement tricolore de la Coupe du monde depuis 1970.